CV Jb

 


jbuc@hotmail.fr

copyright

europasia


 

Concepteur de Europasia

BUCHER JOEL

STATUS
Nationality : French
Born : Bourges (Cher) France 22 04 1953
Father : Alfred Bucher Colonel (retired)  
 

SKILL RESUME
Financial and Commercial Manager France and abroad
Bordeaux, London, Paris, Emirates, Séoul, Taipei, Tokyo,Sydney.
 

EDUCATION-TRAINING Law and Economy University : Talence Bordeaux
Assistant Teacher at Talence University
Doctor in Law and Economy
« Aurige » expert for data processing and internet
Foreign exchange and compensation expertise with Société Générale

 

PROFESSIONAL EXPERIENCE
National Defense Camp de Souges
Lieutenant Officer in charge of Milan Missiles Section
Officier de réserve
1975 -1995 Bank Société Générale France and abroad
Assistant to Manager
Assistant Manager Bordeaux in 1979 for commercial activities
Assistant Manager London in 1983 for Groups prospection
Deputy Manager Abu Dhabi in 1986, petrol tourism finance industry
Deputy General Manager Taipei in 1989 to promote links for Frigates Mirages with financing.
Manager Paris  Cannes in 1993, Aerospace  and Tourism finance
1995 - 2002 : Europasia Taipei - Abu Dhabi- Dubaï
Formation of Taipei- Paris foundation in France with commercial promotion for projects settlements with. IHS, Promodès, Dassault, Aérospatiale, Beneteau .
Consultant  for External Trade with ADIMSC the Sailing Club of HH Sh Sultan Bin Khalifa
GBC Club for business in Marina Star EUROPASIA concept 
2002 2004: Cyberbusiness Club and Cybernautic with "Cyberbus Club" for business trip
2005 : Agrippa Publishing for Novels on the Net and for French Paper Edition

2006: EmirNautic Club a new concept for boats and Marinas in ME. http://www.emirnautic.com

Until now: EmirNautic  Abu Dhabi for real estate searches with boating services

PUBLICATIONS
Author of Europasia Methodology to promote trade and technology transfers between France and Asia, mainly Taipei. Advertisement with Europasia Boat Catamaran under France and ROC flag :Florence Arthaud  

Romans et essais: Crash, Silence On Triche, Mort d' un banquier ! Il parlait trop !

LANGUAGE
 English , Arab and Basic Chinese
 

TARGETS
To assist corporate and  to promote its concept and its « know how »
To become financial consultant of a large corporate to have more responsabilities and a challenge with EUROPASIA Business Club
 

HOBBIES
Tennis , Sailing : large experience in Atlantique, Manche, Méditerranée, Golf  Persique, Mer Rouge, Mer de Chine, Pacifique from Sydney, Océan Indien. Contacts with : F Arthaud, Peyron's brothers.
Pharaoes Rallye in Egypt and several races in UAE.
 

PERSONAL INTEREST
Asiatic Culture and assistance for trade and cultural promotion between oreintal partners and european contacts.
Ideas and contacts developpement for web concepts with business Club in new marina concept.
To start a new banking concept for barters deals in UAE .

STAY ABROAD
England Scotland for study with SG French Bank.
Abu Dhabi 10 yeras with SG and Europasia : Several real estate projects like IHS and Richemond Hôtel with Business Club «  Marina Europasia » for HH Sh Sultan Bin Khalifa Al Nahyan.
Seoul for data processing Comex.
Singapour, Hong Kong , Tokyo, Sydney with SG Bank for trading and financial projects.
Taipei as Deputy General  with many letters of satisfaction including Carrefour, Promodès, ATR, Aérospatiale, Matra, Thomson, Dassault as we were the first consultant to promote ROC in Paris with Financial Minister Bercy Dec 1991 ;  Mr Serge Dassault and Mr Li Hsien Capec etc..

We were the first to make a direct link between S Dassault and the Ministry of Economy of Taiwan.

Now in UAE... 

J Bucher Consultant Europasia UAE

joel@emirnautic.com

GSM France : + 33 6 74 41 07 42

http://cybernautic.free.fr

http://www.emirnautic.com

http://boom2000.free.fr

 

Courrier Personnel
Envoyez un courrier électronique à:
jbuc@hotmail.fr
GSM: + 33 6 74 41 07 42

 

GSM Manama : + 973 36 70 53 11

 

 

http://www.emirnautic.com

 

PO BOX 72046 ABU DHABI UAE

Tel + 971 2 671 02 31  Fax + 971 2 676 86 32

Email:

joel@emirnautic.com

 

 Le Multimédia d'Agrippa Publishing

Plan Multimédia pour :


Thriller financier

Volpone l'abusé

L’existant :

Écrite à la fin des années 20 par deux pacifistes et humanistes qui fuiront le nazisme, " Volpone " est une parabole pessimiste sur le thème " les loups se dévorent entre eux " ; seul survit celui qui aime la vie et ses plaisirs.

J'aime Mosca qui, à la question de son maître :

- Pourquoi ne salues-tu pas mon or ?

Avait dit :

- Parce qu'il est en prison dans votre bahut !

Personnages:

Volpone (le renard) – un magnifico noble vénicien sans enfant

Mosca (la mouche) – son parasite

Voltore (le vautour) – un avocat

Corbaccio (la corneille nécrophage) – un vieux gentilhomme

Corvino (le corbeau) – un marchand

Bonario – fils de Corvino

Sir Politick Haspir – chevalier

Lady Haspir – femme de Sir Politick

Celia – femme de Corvino

 

Intrigue

 

Volpone simule une longue maladie pour susciter les espoirs de tous ceux qui espèrent hériter de sa fortune. Mosca dit tour à tour à Voltore, Corbaccio et Corvino qu'ils vont être nommé héritiers de Volpone grâce à son entregent. Puis il annonce que Volpone est à l'agonie. Les héritiers supposés comblent Volpone de cadeaux. Corbaccio déshérite son propre fils en faveur de Volpone ; Corvino lui offre sa femme. Des complications s'ensuivent et, juste comme Volpone est sur le point d'être trompé par Mosca, il révèle tout en plein tribunal. Les personnages sont alors punis selon leur crime et selon leur condition.

Nous nous inspirerons de cette tradition. Nous avions jusqu'à maintenant respecté les textes au mot près pour les confronter à la modernité.

Ici le texte importe moins que les situations, les personnages, les idées que soutiennent les auteurs. Dans les cadres très stricts qu'ils nous offrent, nous jouerons souvent sur des improvisations " très travaillées ".

Inspirés du " bazar élisabéthain ", des lazzi de la Commedia dell'Arte, de Tex Avery, nous allons vous surprendre. Et nous-mêmes les premiers. Nos acteurs changeront de costumes, de style, d'époque, sans ordre établi. Créant des rapports nouveaux et insolites avec leurs partenaires.

Car Volpone est une farce. Une farce sur le pouvoir de l'argent où, pour l'approcher, les hommes sont prêts à tout donner : leur or, leur honneur, leur femme.

Sous les ors de la Sérénissime République de Venise, les masques de la Commedia dell'arte vont s'affronter. C'est Volpone, le renard, Pantalon lubrique et cupide qui n'en finit pas de tromper son monde jusqu'à la pirouette finale. C'est Mosca, la mouche, Arlequin parasite qui survole ce cloaque où s'entre-dévorent les oiseaux de proie : Corbaccio, le corbeau, Corvino, la corneille, et Voltore, le vautour.

 

The remake 2006 :

 

Adaptée au siècle naissant j’avais hésité pour faire de Volpone, lun banquier retord à la retraite laborieuse ou un riche investisseur boursier et ruiné sans le savoir par Mosca le financier parasite ..

J’ai finalement choisi d’en faire un « nouveau » riche qui croit faire fortune sur les marchés virtuels et qui se fait manœuvrer et spolier par son Banquier Mosca, la mouche parasite, une version finalement mieux adapté aux affaires … du jour !

 

2Le thème du remake:

L’opposition entre deux personnages mythiques

L’un laid avare, insatiable et crédule qui croit à l’or qui semble briller dans les bourses de valeurs et sur les écrans du net !

L’autre brillant, élégant, jouisseur et fêtard qui profite des nouvelle techniques bancaires pour tromper ses clients et les proches de Volpone qu’il manipule pour détrousser les autres.

 

Le Duo :

Volpone, est un nouveau riche qui spécule en bourse via le net, sur les conseils de son banquier. Il croit avoir fait fortune sur le web en ayant investi dans des clubs de rencontre où il puise ses conquêtes Vieux, seul et laid il se fait passer pour Mosca le vrai jouisseur . Escroc il va se faire passer pour mourant pour échapper à la mafia et abuser de la crédulité de bourgeois naifs et aussi affairistes que lui .

Mosca son banquier, séduisant et grand jouisseur de la vie l’utilise pour blanchir et détourner des fonds . Sur la bourse il lui faire souscrire de l’argent imaginaire. Il lui révélera que sa fortune mobilière est totalement virtuelle alors que lui a pris la précaution d’acquérir des biens immobiliers et de rouler en Bentley !

Leur destin:

Volpone se cache car en voulant gagner encore plus, il a été utilisé pour blanchir de l’argent sale que son banquier Mosca lui a fait investir dans de mystérieux paradis fiscaux.http://www.eaglebusinesscorp.com/PFapfsteoff.htm Il sait qu’il risquerait sa vie si les noms de ses commanditaires américains qui l’ont choisis comme « nomenee » en France http://www.eaglebusinesscorp.com/EBCahisto.htm venaient à être révélés et Volpone parle trop. Mosca qui l’a conseillé bien étrangement peut le trahir à tout moment !

Mosca sait quil va réussir à le ruiner , il fait croire à ses clients que leurs fonds sont gelés dans les société de Volpone qui a détourné leurs fortunes . A ceux qu’il na pas pu dévaliser il leur fait croire que Volpone va leur céder son soit disant fabuleux héritage.

Des symboles :

Volpone symbolise les combinards « gogo » qui croient aux grosses fortunes rapidement gagnées mais finalement illusoires . Il représente aussi tous les porteurs de titres spoliés par les montages financiers virtuels ! Il symbolise aussi cette nouvelle faune qui s’invente une autre personnalité sur les messageries et les sites roses du net.

Mosca le libertin, jouisseur à la belle apparence est le conseiller retord qui sait vendre ce que lui n’achèterait jamais lui même. Ancien vendeur de cuisines, devenu assureur puis banquier il est la parfait portrait du criminel en col blanc qui vend de l’argent imaginaire et qui à chaque opération se constitue peu à peu un capital bien réel. En croyant à son impunité

3 Personnages : On garde les mêmes personnages secondaires en ajoutant le politicien qui s’inquiète du blanchiment de ses comm interdites et qui va provoquer le scandale

Volponereclus devant ses écrans malade de zapper

Avec Mosca en banquier qui a détroussé tous ses clients .. Beaucoup se reconnaîtront (chute des titres , taux usuraires des prêts , bas intérêts des dépôts ) quand les « oiseaux » se plaindront chez Volpone.

Certains veulent récupérer leurs mises ( truands compris)

Voltor l’avocat de la mafia véreux et vautour

Corvino le marchand corbeau qui fait chanter Volpone va jusqu’à envoyer sa femme

Je me souviens d anecdotes amusantes ( la cliente dont on mesure ses besoins en découvert à la longueur de ses jupes, celui qui croit que ses dépots sont dans le coffre, celui qui se croit en crédité depuis que les débits ne sont plus en rouge ... )

D autres veulent sa recette ( concurrents, politiciens) il aurait trouvé la Pierre philosophale moderne " virtuelle"

Tout clic lancé sur le net se transformerait en en or !

Ils y jouent à la roulette pas russe

Sir Plolitic Haspir le militaire croit au Graal

Il fait chanter pas mal d’oiseaux en sachant tout sur leurs fortunes grâce à Mosca qui lui donnait ses codes d’accès pour voir les comptes de ses clients. Ils sont tous assoiffés de fric vite gagné, affolés ils se dévoilent ..

Vaudeville des rencontres que le banquier connaissait si bien. On sait tout en lisant un compte On classe même dans les fichiers illégaux d’une grande banque, les clients, en utilisant des noms d oiseaux rigolos !! Comme dans la pièce où Lady Haspir – femme de Sir Politick ne sait plus qui est Volpone en étant séduite par Mosca

Tous veulent hériter ...classique et se déchirent ( la je sais)

Quand Volpone veut s envoyer en l air: il lance une annonce sur love.com

Il utilise l image du valet sur le net !!! Alors comment conclure ? vaudeville sur le virtuel !

Il surf sur le web depuis son lit ... Et y voit sa fortune disparaître sous prétexte d’un faut Krach

Argent qui pourrit, pouvoir, politique, mais avec ²la nouvelle dimension du virtuel qui va renforcer la farce

 

Car ces loups se battront pour qq chose qui n n' a jamais existé !!

Soudainement la nouvelle tombe au journal de 20 heures : Un corbeau menace la République..

Enquêtes, tribunal où Volpone avoue ses turpitudes et perd tout face à Mosca qui rafle la mise

 

Joel Bucher: Date : 18 09 06

 

La MORT DU ROI VERT son concept.

 

Idée  principale : Le fils du roi vert devient un terroriste financier pour sauver le Monde

Il doit affronter de douloureuses épreuves face à l’héritage du Roi Vert. Des criminels en col blanc et la terrible organisation des anciens sbires de la BCCI reprise par la SEB, la première Banque Européenne qui loge chez Clearstream d’ahurissantes turpitudes, vont chercher à le tuer: Il disparaît …à l’aube d’une nouvelle guerre de religion provoquée par le monde de la finance manipulé par des forces sataniques ! Seul un énorme Krach financier pourrait sauver la planète trop malade, polluée à mort de fric virtuel et de déchets bien réels !

 

2 Le monde financier a changé: Le Roi vert n’est plus !

I Le fils prodigue réalise vite que le $ n’est plus détenu par ses créateurs, il comprend enfin la symbolique qui figure sur le billet mythique.

Les USA ne contrôlent plus la devise internationale

Les puissance asiatiques en détiennent les ¾

Les forces du mal symbolisées sur le billet de 1$ ( chouette, pyramide maçonnique, œil de Caïn , chiffres sataniques) sont arrivées à leur fin en réveillant les Illuminatis, le service action de la Trilatérale

II Le prochain conflit mondial est proche

Les déclarations du Pape représentant de l’Opus Dei en sont le signal

Shargai le nouvel Émirat à la mode finance le terrorisme pour essayer d’avoir la paix chez eux et de provoquer la guerre ailleurs pour attirer les investisseurs

Ils provoquent la guerre du Liban trop enjôleur

Le roi dollar va vaciller sous l’attaque imparable du fils du Roi vert

Un terrible attentat sur La MEQUE va précipiter les bourses orientales dans le néant

 

III Il n’y a plus d’argent toute la finance est devenue virtuelle. Le roi vert est devenu imaginaire !

Sous l’influence de la Trilatérale les titres chez Clearstream sont dématérialisés

Le papier monnaie a disparu et le billet de banque n’a plus cours

Les chèques donnés à n’importe ne sont plus utilisés en Asie car les banque les taxe exprès pour les faire disparaître

La plastic monnaie fait de l’argent virtuel le nouveau roi imaginaire bien malade !

Tout est compensé plus rien ne circule réellement

1 000 milliards de $ circulent par jour sans raison économique réelle et sans valeur ajoutée

IVLa criminalité financière domine le monde

Le système des rétro commissions domine le monde des affaires On y parle des frégates de Taiwan

Les commissions elle ne sont pas virtuelles et versées dans des paradis off shore

Les stocks options véritables tricheries récompensent à prix d’or les patrons qui coulent leurs propres entreprises dont c’est la mission

L’argent du travail qui produit de la valeur ajoutée est détournée au profit des criminels en cols blancs qui depuis leurs claviers pillent les entreprises réelles en créant des entreprises virtuelles Enronesques !

Le fils du roi vert tente d’expliquer ces dérives dans une série d’émissions TV

VLe fils du Roi vert réalise que la seule solution est le Krach final

Il met au point des chevaux de Troie inclus dans les puces made in Taiwan et des virus à retardement destinés à paralyser les bourses du Roi dollar

Il aide Taiwan à lutter contre la Chine et spécule avec leurs réserves monétaire dont l’occident ignore l’importance

Il met au point une opérations de change à terme qui va faire exploser le Roi $

Un événement majeur à la hauteur du 11 sept, signal de la nouvelle guerre de religions en sera la signal Un Air Bus bourré de déchets nucléaires pakistanais va s’écraser sur LA MEQUE signal de la curée financière !

VI Un espoir dans l’amour que lui porte une femme

Florence journaliste connue pour sa lutte contre le Roi vert en Palestine part à la recherche du fils prodigue

Au fur et à mesure de son enquête elle découvre malgré le danger les dessous de la finance internationale

A Londres elle comprend comment fonctionnent les salles des marchés financiers et réalise que le fils prodigue va s’en servir

A Taiwan elle comprend le moteur réel des exportateurs et comment les politiciens se financent en profitant du conflit latent entre Taiwan et la Chine

A Shargai elle découvre un monde étrange où brillent d’incroyables miroirs aux alouettes ou tout est possible y compris les projets de destruction visant à tuer le Roi Vert

Son enquête est suivie par les hommes de mains de Nacre, le patron démoniaque de la SEB, manipulé par la Trilatérale et menacé par les Illuminatis qui éliminent tous les témoins de l’affaire des frégates de Taiwan avec l’aide d’anciens de la DGSE

Plus elle s’approche de la vérité et du sort du fils prodigue plus elle va contribuer à contrecarrer ses plans et finalement le perdre. Il est assassiné ! Du moins le croit on …

VII Un voyage initiatique dans le monde de la finance et dans le Tantra

Florence rencontre vite son mentor et son guide Steve Ho un chinois manipulateur dont les taiwanais se méfient

Il lui explique comment ce monde fonctionne et pourquoi

Il lui fait découvrir un autre amoureux le Tao Tantra qui donne à l’ouvrage un éclairage sensuel inhabituel où les actes amoureux sont poussés sans être vulgaires

Elle comprend alors ce que le fils prodigue voulait lui faire connaître en maudissant sa stupidité de l’avoir laissé se compromettre dans ce monde de pourriture financière qui va générer une autre guerre inédite entre Taiwan et la Chine qui va subir durant l’ouverture des jeux olympiques une ahurissante attaque quand les bernaches contaminées au virus H1N1 vont se poser à Pékin.

Le virus a muté dans les laboratoires de Shing Shu et les hommes contaminés qu’il soient chinois ou athlètes internationaux vont tous mourir !

Ce sera la fin définitive et totale du Roi vert et de son fils ! Avec l’apocalypse financière sur fond de guerre de religion et de désastre écologique.

Le sacrifice du Roi vert et de son fils sauveront-ils le Monde ?

 

 

3 Rédaction : voir extraits joints

Le fils du Roi vert doit faire face à l’héritage de son Père devenu le puissant banquier de la SEB en se faisant appeler Nacre.

Les loups se sont partagés sa dépouille financière et le fils du Roi vert spolié trahi disparaît soudainement avec probablement des documents dont beaucoup redoutent la révélation.

Il disparaît mystérieusement dans le détroit d’Ormuz en laissant à la dérive son catamaran de rêve.

Une jeune journaliste peu conformiste et encore très amoureuse de lui, va se mettre à sa recherche et découvrir les pratiques d’un monde financier perverti et hallucinant . Très dangereux aussi aux pratiques mafieuses et sataniques !

De Londres à Shargai ( le nouvel Émirat la mode complètement déjanté) en passant par Taipei Florence va changer troquer sa salopette contre tailleurs et escarpins. Elle va non seulement découvrir les dessous financiers pas reluisants des affaires dont n parle tous les jours mais en enquêtant elle va sans le vouloir contrecarrer les projets du fils prodigue !

Il va provoquer u Krach boursier fatal à grands coups de virus de chevaux de Troie et en rendant la MEQUE impraticable pendant 100 ans en l’irradiant d’une bombe sale que son ami Sheikh XXXX a mis au point pour prendre le pouvoir contre les Wahhabistes de Shargai où il veut se faire élire par les femmes qu’il aide à s’exprimer et à avoir leur place.

La belle journaliste découvre avec effroi toute la virtualité de la finance moderne qui d’un trait de plume informatique se comptabilise de fabuleux stock options bourrés de fric imaginaire !

Elle comprend la lâcheté de ces nouveaux bandit de grands chemins qui comme Volpone ne s’estiment pas coupables ayant détourné des fortunes qui en fait n’existent pas . Elle comprend la hargne du fils prodigue qui veut les punir et les éliminer, aucune loi ne pouvant les condamner pour un crime qui n’existe pas.

Après avoir été initiée aux pratiques financières et à la sensualité du Tantra elle va provoquer la mort de Steve et du fils prodigue qui est assassiné en présence du cousin de Sh xxxx c’est de que du moins lui dit Nacre qui croit triompher .

Elle a un doute …

Les fonds réels détenus du fait de leurs exportations par Taiwan vont servir à spéculer à leur tour contre le Roi vert pour le couler ! De nouvelles armes de destruction massive bien terrifiantes sont mises au point à Taipei pour que les bernaches contaminent la population Olympique qui sera mis en quarantaine pour très longtemps. Le comble est que cet attentat écologique qui va provoquer le plus terrible des krachs est financé grâce à de savant montages financiers à la Volpone, qui se retourneront contre le système monétaire en utilisant ses propres armes.

A son image le Roi vert est mort et lui ne fait pas semblant !

Dans le remake de Volpone on en fera un bon vivant qui aura inventé la finance totalement imaginaire ..

A suivre …

Vu dans :

 

 Le Multimédia d' Emailody Publishing pour Agrippa

http://www.europasia.org/noel.htm 

Nous mettons ceci, plus bas sur le Web, et sous forme littéraire version papier du Crash, la priorité.

    Des Romans, un Feuilleton, un Hebdomadaire en images et bientôt un film avec Agrippa Publishing : qui traite de l' information sur l' Orient....

  • Le roman devient feuilleton en s' inspirant de l actualité que nous reprenons en liens
  • Le feuilleton est vu sous deux regards celui d' une femme française à l' opposé d' un Chinois bien trouble, un ami ?
  • Les liens permettent de revenir en arrière et d' aller prendre des informations de voir des illustrations des vidéos etc....
  • Il existe un fichier des personnages consultable
  • Un dossier Géopolitique illustré ( en cours)
  • Un hebdomadaire ramène a la réalité le lien entre les deux devenant troublant....
  • Plusieurs versions sont possibles de l' historique à  l' érotique
  • Un forum prépare à une version interactive

      Du projet multimédia  sur le WEB on en fait un DVD multilingue Anglais Arabe Chinois....

I Les Romans papier 2003

 

  • Crash                                                    pour le printemps 2003 chez vous
  • Frégates de Malheur                         chez Linking Publishing Taipei en chinois
  • la Mer ne me suffit plus      pour fin 2003
  • Entretiens sur la finance voir http://boom2000.free.fr/ami.htm que pour vous

 

II Les Romans sur le net

  • Silence on triche        est disponible en ligne ou en version papier. Il traite de la corruption et des rétro-commissions entre la France et Taiwan.
  • Le Grand Bluff             en ligne pour l' instant uniquement mais pouvant être imprimé. Il parle du risque de la spéculation et du terrorisme financier probable.
  • Soleils et Pluies      nous amène au même monde vers d' autres dérives plus sensuelles dont tous les acteurs des romans précédents rêvent secrètement

III L' Hebdomadaire avec Yahoo

  • Les titres et l' éditorial sont gratuits
  • Les dossiers d' études payants
  • Les illustrations aussi

 

IV Le Site classé EX de Cristal comme

Comment vous montrer Exceptionnel en amour !

    Des cartes musicales et des poèmes à la carte !

    Déclarations ExEx

    Tout sur cet Art amoureux Ex

    Le Roman en ligne "Soleils et pluies:" boutique Ex

    Cadeaux Ex , Bouquets et recettes

V Le feuilleton sur: http://www.emailody.com  

  • Un site dédié à l Art Amoureux aux parfums tantriques en ligne prochainement
  • Un texte mixte écrit à deux mains, vu des deux bords souvent avec Cristal, la française libre amoureuse d' un fantôme face à Flo  un peu paumée opposée à Sho le Chinois artiste et espion.
  • Découvrez de nombreux liens vers des révélations parfois et des boutons secrets allant réveillé les belles et les tentations du Tantra.

    La suite de ces 3 ouvrages est disponible tous les mois ( bientôt toutes les semaines) en un feuilleton qui met en scène les personnages des romans face à l' actualité du moment en temps réel. Le début des épisodes à suspens est gratuit, leur suite payante .Les historiques aussi.

  • Le cyber-roman  est en  EN KIT avec des liens sur les ouvrages et l'hebdo.
  • Disponible en Internet vous pourrez lire la base partielle des textes gratuits, puis avec son code on rentrera dans l' Intranet de l Agora Club de Agrippa Publishing
  • On paiera pour la version longue complète 10 Euros
  • Si on veux du géopolitique on rajoutera le kit : pour accès au        Grand Bluff                   pour 5 Euros en plus
  • Si on veux du sexe on rajoutera le kit rose : pour accès à               Soleils et Pluies      pour 8 Euros en plus
  • Si on veux suivre les news on rajoutera le kit info: pour accès à   The Europasian     pour 5 Euros en plus
  • Si on veux des illustrations on rajoutera le kit media :on aura accès au fichier graphiques en flash ; du top avec de la bande dessinée pour adulte.
  • et on pourra avoir aussi les copies des documents : on paiera 5 Euros voir plus si les doc sont uniques et sous scoop.

Ceci est disponible aussi pour le roman en ligne tous les mois en feuilleton puis toutes les semaines .... et on pourra lire les nouvelles avec ou sans le kit

  • Le Cyber-feuilleton est Interactif
  • Chaque lecteur qui paie est considéré comme membre du Club et peut devenir un personnage du roman
  • Il reçoit des mails personnels réguliers et le feuilleton personnalisé avec ses options chaque semaine
  • Il peut dialoguer avec les personnages du Roman
  • Le Roman devient interactif et le lecteur en choisira non seulement le style mais ses grands orientations voir y participer: s' il est sélectionné dans le concours organisé tous les mois.
  • Une version jeu en temps réel est a l' étude sous la responsabilité de notre webmaster qui rêve d' en faire un dessin animé pour jeunes adultes.

A suivre

MORT D’UN BANQUIER

 

Repenti et terroriste financier.  Il  parlait

Thriller sur l’ apocalypse attendu des marchés financiers

De Joël Bucher

Prologue

 

 

 

Le lourd Dao des contrebandiers pakistanais avançait à petite allure en direction de Kumzar*, la dernière crique à l’Ouest du détroit d’Ormuz, là où les fonds s’enfoncent à plus de mille mètres sous les falaises.

Zaïre, le vieux brigand, connaissait chaque anfractuosité de la roche aride contre laquelle il colla son bateau pour échapper aux regards. Si ses renseignements étaient exacts, le catamaran du français serait là dans moins d’une heure. Il sourit à l’idée du piège qui se refermait implacablement sur l’imprudent qui dans cet étroit passage allait venir frôler la falaise, à l’endroit précis où Zaïre venait d’accoster. Avant minuit, il attaquerait sa proie et livrerait le chargement à ses marins qu’il payait au butin.

Le commandant du sous-marin chinois de type Han 402 qui suivait le Dao depuis qu’il avait quitté les eaux internationales déclencha son sonar pour ne pas perdre sa cible à un moment qui pouvait devenir intéressant.

Dans la salle des opérations du sous-marin nucléaire américain qui patrouillait dans la faille qui sépare l’Iran de l’Oman, le lieutenant venait tout juste de prendre son quart. Il se mit à suivre la progression du Han 402 en se demandant ce que faisait là, ce bâtiment de guerre bien loin de sa base. Il ne s’en préoccupa pas outre mesure.

A n’importe quelle heure du jour et de la nuit, des bateaux de toute nature et de tous pays barbotent dans ces eaux stratégiques qui séparent les Emirats Arabes Unis du sultanat d’Oman et de l’Iran. 80% de l’approvisionnement en pétrole de tout le monde asiatique transitent par ce détroit aux falaises abruptes et arides.

A la sortie du chenal, une frégate furtive de la marine française guettait sans impatience, l’apparition du catamaran que le chef de mission avait ordre de récupérer - par la force s’il le fallait - dès qu’il pénétrerait dans les eaux internationales.

A la barre de son catamaran de 55 pieds, le Français bien inconscient de ce qui se tramait, filait sous le vent, toutes voiles dehors. Il barrait droit sur la bouée 12 du chenal obligatoire qu’il fallait emprunter pour franchir le détroit**. La nuit était sublime, le vent, comme une caresse, mariait les odeurs de la mer et les parfums de sable qui montaient du désert.

Détaché de toute autre contingence, oubliant l’horreur d’un monde auquel il savait bien qu’il n’échapperait pas, Eric Pajol, marin par vocation mais banquier pour son malheur, jouissait, comme un enfant, du plaisir de faire courir, sur la vague, ce bateau de rêve.

 

 

 

 

 

*Kumzar : le dernier village arabe du détroit d’Ormuz sur la presqu’île de Mussandam dominé par le Ras el Djebel culminant à 2085 m d’altitude, à 5km de Khassab, le mini port des dernières falaises d’Oman que fréquentait Henri de Monfreid.

** voir en annexes, les illustrations

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Chapitre 1

Steve sur le net

 

 

Paris 19 H 00 / détroit d'Ormuz 22 H 00 – le 8.11.01

 

A des milliers de kilomètres de là, Steve Ho, connecté sur le net depuis plus d’une heure, se montrait très attentif en plissant parfois ses yeux incroyablement bridés, comme s’il allait les fermer pour ne plus voir ce qu’il craignait de découvrir. Sa silhouette élégante de chinois, issue de la famille Tsu qui comptait parmi les plus grands dignitaires de Shanghai, se reflétait nettement dans l’immense écran PC de 21 pouces, made in Taiwan.

 

D’un mouvement sec, sur la minuscule souris dernier cri de chez Acer, il se décida finalement à lancer "Spynet", le dernier logiciel espion qu’il avait acquis en Chine. En profitant de la connexion Internet qui le reliait encore à Pajol, il pensait pouvoir y glisser ce mouchard bien discret. Il lui fallait à tout prix tenter de pénétrer le système informatique de son ami de Taiwan, qu’on appelait à l’époque, le « Duc de l’Argent ». Il était hélas devenu pour ses anciens collègues, totalement incontrôlable et Steve avait promis de le surveiller de très près

Le chinois, que l'on appelait aussi Sho, savait que Eric n’allait plus être aussi docile que par le passé. Il était maintenant révolu le temps où son ami banquier recherchait ses conseils.

Pourtant, il n’y a pas si longtemps, à la tête de la SEB, une des banques les plus puissantes de Taipei, il semblait collaborer sans sourciller, même dans les affaires les plus tordues que sa banque montait souvent avec les Chinois des deux rives.

Mais, Eric avait voulu partir seul gérer ses affaires, en oubliant sans regrets sa banque et son ami chinois de Taiwan. Steve ne pouvait pas se permettre de rester sans nouvelles de lui, tant son actuelle activité pouvait bouleverser la vie de pas mal de monde et contrecarrer les vieux projets que les deux amis avaient initiés jadis.

Il y en avait de bien dangereux qui touchaient la sécurité nationale de plusieurs pays. La vente et le financement de matériel militaire français en Orient étaient l’une des principales activités des deux compères, au cours de ces cinq dernières années.

Eric en savait trop sur les dessous de ces affaires, pour le laisser libre d’agir et ses connaissances financières pouvaient le rendre bien dangereux s’il se mettait à les utiliser contre son ancien milieu.

 

Steve avait retrouvé la trace de Eric grâce à Internet où il savait que son ami - "le banquier dit repenti" dans une presse indigne en mal de sensation - allait souvent s’informer et correspondre avec son propre réseau.

C’est sur la « toile » comme Eric disait avec jubilation, que Steve espérait découvrir les contacts et les publications de son ami. Pajol s’exprimait en effet dans une multitude de sites Web qu'il n’arrêtait pas de créer, pour divulguer ses idées de plus en plus proches de la révolte.

Steve savait qu’il avait aussi développé des sites confidentiels, protégés par mots de passe où l'ancien banquier était bien capable d’y laisser de terribles révélations avec à l’appui des documents inédits, aux effets probablement ravageurs.

Des secrets bancaires pourraient être alors lâchés à tout moment et à distance !

"En espérant qu’ils n’étaient pas encore déjà programmés !" se disait souvent le chinois. Eric ne lui avait-il pas dit souvent qu’il s était constitué une belle assurance vie, grâce au Net ?

Alors, Steve devait absolument tenter de suivre à distance l’ancien banquier pour pouvoir informer régulièrement ses propres partenaires, très inquiets devant un tel danger.

Après un long "chat" sur le net entre Eric et Steve, ce fut avec une immense crainte qu’il vit l’image de son ami disparaître de son écran. Eric, peut-être méfiant, avait décidé brutalement, à son goût, de mettre fin à la communication sur "MSN Messenger".

Pourtant Sho avait réussi à passionner Eric pour ce logiciel incroyablement simple que Steve voulait faire fonctionner 24 H/24 avec son ancien ami. Il permettait d’envoyer des messages instantanés à tous ses correspondants. On pouvait même leur parler et les voir en " net meeting ". Via sa mini caméra de chez Logitec, Steve ne s'en privait pas, en regrettant souvent les hésitations de son ami, bien méfiant, à rester en ligne trop longtemps.

Ces communications courtes et très discrètes qui pouvaient venir de n'importe où, plaisaient à Eric, mais beaucoup moins à Steve qui aurait bien aimé savoir où Pajol se trouvait exactement.

Il avait déjà fait intervenir les services spécialisés de ses amis bien placés à la DGSE pour tenter de trouver l’origine exacte des messages, mais sans résultat concluant.

De son côté, la banque SEB, ancien employeur de Eric comptait sur les Renseignements Généraux, mais sans pouvoir eux non plus localiser Eric avec précision, tant celui-ci se méfait de son Gsm et savait utiliser les meilleurs logiciels dits « firewall »* pour ne pas être espionné.

 

Mais cette fois là, sa passion pour la mer avait trahi Eric !  Steve avait su le faire parler de la qualité de sa navigation et des vents qui se levaient sur Ormuz. Là, où il serait bientôt attendu !

* NDA : Firewall : logiciel permettant de bloquer les intrusions extérieures sur Internet

 

Privé d'images, Steve avait imaginé Pajol, naviguant encore en solitaire depuis Shargaï, derrière l’immense barre à roue du grand catamaran à la coque bleue nuit qui fendait sans bruit, une mer à peine ourlée, poussé par une légère brise de mer d’à peine 15 nœuds.

Le voilier devait absorber toute son attention, si bien qu’il l’imaginait filer, plus vite que le vent, droit sur le détroit d’Ormuz. Il savait qu’il allait devoir le franchir en pleine nuit, tout feux éteints, pour éviter les gardes côtes et les pirates Baloutches dont Eric se méfiait. Il ne pouvait pas savoir qu’ils étaient déjà au courant de son passage imminent et du contenu de son attaché case.

De son côté, c’est surtout une liste de noms et un document bancaire secret, que la Frégate de la Marine française, tapie non loin du détroit, avait pour mission de récupérer.

Grâce à son redoutable logiciel espion non encore détecté par Eric, Steve espérait pouvoir découvrir les nouveaux documents compromettants, que Eric devait essayer de passer en fraude.

Le chinois pestait de ne pas pouvoir lire encore le disque dur du français en ayant réussi toutefois à intercepter un de ses Emails. Ce courrier révélait une opération d’aller et retour sur le Stock Exchange de New York qui, en France, aurait constitué un formidable délit d’initié.

Visiblement, Eric suivait, ce soir là, depuis son bateau, les implications de cette opération boursière sur les portefeuilles de ses amis arabes de Shargaï.

-                Mais, qu’elle peut bien être précisément l’affaire qui le fait fuir et quitter, en catimini, l’état de l’Emirat de Shargaï ? se demandait Steve et bien d'autres.

Ce petit Emirat, riche et puissant, n'était relié au monde occidental que par les airs. Il était devenu le plus gros client de la France pour son matériel aéronautique militaire juste après Taiwan. Un marché stratégique, sans compter le marché naval civil et militaire de cette région où son ami HH Cheikh Sultan contrôlait tous les approvisionnements et tous les achats de navires.

Steve se doutait que l’Emir avait monté avec Eric une nouvelle opération, ne favorisant pas la commercialisation de Frégates françaises, trop lourdes et pas adaptées du tout au marché local.

Ensemble, ils avaient conçu un nouveau système de défense léger, souple et entièrement informatisé avec des petites vedettes du type "Seagull" fabriquées à Cherbourg. 

Steve se souvenait bien du dossier d'étude pour la constitution d'une nouvelle flotte arabe de guerre. C’était l’opération MIKSA que Sultan lui avait soumise depuis longtemps. Le jeune Cheikh avait été horrifié de voir qu’il contenait, entres autres, tous les détails d’une fabuleuse escroquerie sous prétexte de vendre des frégates aux Saoudiens sur le modèle de « Bravo », nom de code du contrat acrobatique de Topsun, le vendeur surprenant des frégates de Taiwan.

Pajol avait déjà témoigné au procès de l’ancien ministre des Affaires étrangères et de sa maîtresse, en indiquant au tribunal une fabuleuse évaporation de capitaux qu’il avait pu constater lors de son précédent poste à la SEB de Taipei, sans pouvoir encore, en donner les destinataires finaux.

C’est à cette occasion que Steve avait pu le revoir à la TV taiwanaise et le contacter, grâce à un site Internet appelé, boom2000, que Pajol avait créé.

Il s’était rendu compte que la justice n’avait pas voulu l’entendre, pour enterrer rapidement toute cette affaire qui touchait plusieurs gouvernements, dont deux qui allaient probablement se faire la guerre : "People of China against Republic Of China" comme on disait dans l'ancien Formose menacé.

 

Le vieux voilier étroit appelé Gus, il y a 20 ans, avait déjà séparé Eric de ses amitiés et de ses amours. Maintenant, le nouveau Catamaran, lui, faisait oublier tous ses soucis.

Pajol ne maîtrisait plus ses ambitions de pouvoir et de revanche sur la banque SEB qui croyait pouvoir le tenir comme tant d’autres avec de jolies commissions. Celles que la banque savait si bien blanchir et logées en final dans un joli portefeuille d’actions, dit diversifié, chez la Figéco *

Steve avait eu le temps de s’en inquiéter à plusieurs reprises, il y a quelques heures encore, en tentant de savoir ce que cette maison de titres tramait. Il était très inquiet devant les mises en garde de Eric, pourtant absorbé à sauver sa peau.

Eric le savait, il courrait un très grand danger depuis le procès du Ministre. Les juges effarés n’avaient pas voulu comprendre pourquoi on utilisait dans les banques complices de gros moyens spéculatifs.

Eric y faisait souvent allusion dans ses mails sans que Steve ne les comprenne encore tout à fait et il en frémissait souvent, pris de sombres pressentiments.

Le chinois de Taiwan se doutait que Eric consultait tous les jours ses Emails pour suivre aussi le résultat des ordres boursiers passés par ses partenaires arabes, sur ses propres indications. Pajol savait que les cours de Topsun et de la SEB auraient pu vite plonger sous des rumeurs de scandale que le net pouvait véhiculer partout en quelques minutes. Il avait décidé alors de ne pas s'en priver.

Steve en eut la confirmation en voyant la courbe des cours de la banque et du trafiquant s’infléchir à la fermeture de Paris pour tomber à l’ouverture de New York sous des rumeurs de corruption aggravée.

Steve savait que Pajol souriait du bon tour qu’il allait leur préparer, la vente massive des titres par ses amis arabes qui provoquaient d’énormes pertes n’était qu’une semonce.

 

Au petit matin, Steve attendit vainement que Eric reprenne sa conversation en « chat » sur le net.

Mais, rien ne venait plus de son PC de bord. Pas le moindre Email. Ni l'habituel message de connexion sonore qui retentissait sur " MSN Messenger " quand Eric revenait en ligne.

A Shargaï, dès 10h00 du matin, Sultan fut vite mis au courant du silence du catamaran dont il ne pouvait plus cacher la fuite.

Les recherches ne donnaient rien, les rapaces à sa recherche ayant probablement accomplis leur funeste dessein.

En fin d'après midi, l'hélico de Sultan avait repéré une carcasse de voiture, encastrée dans les rochers de la crique de Ras al Khaima d’où Eric avait appareillé en cachette. C'était bien le 4X4 sombre de Pajol qu’il avait transformé en bureau itinérant.

* Figéco : Maison de titre : code banque : 89675 – S.A. au capital de 6 MFF

 

L'hélicoptère était un Dauphin de chez Aérospatiale que Pajol avait fait financer par la SEB pour HH Sultan qui souhaitait tant cet engin comme lui sa BMW !

La Navy omanaise, toute proche, avait envoyé un gros "Halftrack" américain, muni d'une grue pour tenter de récupérer le véhicule par une équipe de garde côte, guère rassurée.

Mais à bord du tout-terrain, il n y avait plus rien, que les traces d’un repas pris rapidement avec les restes de deux "chawarmas", ces petits casses croûtes locaux qui embaumaient encore de leurs épices, le luxueux véhicule blindé aux vitres teintées.

Pas de documents, ni le rutilant PC de bord pourtant avant, encastré dans le tableau de bord. Cet ordinateur intégré au Nissan Patrol était relié au modem de son GSM. Pajol le consultait tous les jours en laissant parfois le volant à Akil, son chauffeur, pour lever ses mails entre deux excursions ou deux visites à ses Clubs Nautiques.

 

***

*

 

Il y réalisait avec Sultan ses meilleures affaires, comme la mise au point des services du plus grand hôtel d’affaires jamais réalisé à Shargaï. Il avait conçu le look le plus audacieux de la région, avec deux obélisques jumeaux, rassemblant : hôtels, appartements, club d’affaires et centre commercial. Le tout dans un fabuleux complexe de luxe que Promodès, la société mère de Continent, avait pu gérer bien facilement en réalisant une fabuleuse opération basée sur le troc !

C'était obligatoire à Shargaï en cas de passation de contrat militaire. On appelait cela de l'"offset" * qui, en fait, doublait la perception de commissions.

En quelques clics de souris, Eric avait pu facturer à la Sodéfra, chargée de sa construction, la somme de 5 millions de dollars.

Cela faisait rager quelques jaloux, furieux que Pajol puisse s’en sortir sans le recours à la SEB. Nacre,Pdg de la SEB, ne pouvait désormais, ni le contrôler ni le tenir, le voyant jouer en solo, avec ses PCs miracles pour se lancer dans des affaires que la SEB lui jalousait déjà.

Le PC du Nissan tout terrain, lui avait été offert par ses amis du MJIB (le FBI de Taiwan) qui en avaient profité pour lui livrer quelques logiciels et quelques documents directement gravés sur le puissant disque dur, avec même des photos inédites que Pajol n’avait pas eues encore le temps d’analyser ni de mettre sur ses sites secrets.

Sultan savait que Pajol était très fier de ses équipements de nomades et, le jalousant parfois, il l’appelait avec ironie ‘’The French Bedouin ‘’

Steve était aussi au courant du site financier de Eric sur le Net car il partageait avec Sultan les mêmes inquiétudes. Il s’intéressait aux pratiques de la maison de titres que la SEB lui avait conseillée et que Pajol avait étudiée dans le détail.

Pourtant rompu aux opérations financières tordues, Steve n’avait pas vu venir le coup tordu qu’avait concocté Lamaison, patron de la Figéco. C'était, il est vrai, un vieux routard du CAC 40 qui avait bien senti dès la fin de 1999, l’impensable explosion de la bulle boursière de l’an 2000, quand le CAC 40 allait flirter avec les 7 000 points.

* Offset : Contrat compensatoire très fréquent dans les contrats d'armement destiné à financer en parallèle à la vente militaire, des projets civils avec transfert de technologie

 

Comme bien d'autres investisseurs, Steve s’était laissé séduire par les performances records des SICAV maison de la Figéco. En quelques mois, elle avait connu bizarrement des envolées de plus de 200 % dès la fin 1999 et cela bien avant le CAC.

Au plus haut des cours, Steve demanda de réaliser ses plus-values. Mais son conseiller, M. Lenquette, l'en dissuada pour « ne pas payer d’impôts sur les plus-values, qui, vu la fabuleuse flambée, auraient été hors norme » lui avait-il dit.

Bien qu’initié, il s'était laissé convaincre pour bien vite le regretter quand, au moment où le CAC 40 grimpait encore, les cours des SICAV Figéco dégringolaient. Et il était trop tard !

Le beau Chinois de Shangai s’était fait avoir malgré ses propres habitudes et ses connaissances boursières. Il réalisa trop tard que les achats de titres réalisés par A. Lenquette se faisaient au moment même où Lamaison, Pdg de la maison de titres, investissait, lui, dans un immeuble que la SEB lui cédait.

Il se vantait alors d’avoir échappé à de bien mauvais investissements en bourse !

« Le con ! » éructa Steve, en pensant au piège dans lequel il était tomber et il se jura d’attirer Lenquette dans une traquenard à Shargai en le faisant démarcher les services de Sultan !

Et là, il allait probablement tenir sa revanche !…

 

* *

*

 

A l’ambassade de France à Shargai, la disparition de Pajol avait secoué son quotidien un peu morne, sous un soleil qui poussait encore à la sieste, alors que le téléphone sonnait beaucoup plus que d’habitude.

-         Monsieur l’ambassadeur, vous avez en ligne sécurisée M. Dupuytren, le Vice-président de la SEB, prononça d une voie inquiète sur l’interphone crypté de l’ambassadeur de France à Shargai, l'homme en uniforme bleu ciel.

C'était le gendarme de permanence, embusqué derrière son bureau métallique dans un local sécurisé sans fenêtre, entièrement vitré et blindé.

Ce local, où l'on cryptait aussi les messages confidentiels, faisait également cage de Faraday pour ne pas y être écouté.

L'adjudant de Gendarmerie, était au courant des découvertes de Pajol avec lequel il aimait naviguer depuis le Al Falah Club où Eric l’invitait souvent. Il imagina facilement l’Ambassadeur écraser de rage son gros cigare Quay d’Orsay  dans le cendrier de cuivre qui avait été, il n’y a pas si longtemps encore, un énorme bracelet d’esclave.

-         Merci, Michel. Passez en confidentiel je vous prie, et enregistrez-moi cet appel, fit l'Ambassadeur en branchant son téléphone mains libres

-         Mes respects, M. l’Ambassadeur, s’entendit susurrer le représentant de la France qui ne savait plus quelle version donner à cette disparition.

Le banquier réagissait bien vite, comme s’il était déjà au courant.

-         Je me doute des raisons qui vous poussent à me joindre si rapidement M. le Président. Mais, dites-moi que cherchez-vous ? Des nouvelles de votre ancien Directeur ou l’inventaire du catamaran que nous venons de repérer ?

-         Vous avez donc retrouvé des documents, M. l’Ambassadeur ?

-         Non, rien ! Il semble que le ménage ait été fait avant nous. Mais vous savez, entre les pants abruptes de ce véritable fjord, personne ne peut savoir ce qui s y est passé. .

-         Monsieur l’Ambassadeur, il faut que vous sachiez que notre ancien Directeur n’a pas eu besoin d aide pour un quelconque ménage et que sa situation financière ne lui laissait guère le choix. S’il n’avait pas disparu, ce sont nos huissiers qui se seraient chargés de récupérer son catamaran de mégalo. Il spéculait contre nous. Il devait, non seulement, couvrir ses positions à perte, mais aussi, s’expliquer auprès de ses amis arabes pour les pertes qu’ils vont subir en nous attaquant. Vous savez, M. l'Ambassadeur, Pajol était un cadre très fragile et dépressif. Finir en mer était pour lui la meilleure solution !

-         Avez-vous pu étudier son livre de bord ?

-         Non, l’attaché militaire, représentant de la DGSE ici, me dit qu’il n’était pas un marin à le tenir manuellement et nous n’avons pas récupéré son PC.

-         Donc, aucune trace ? fit Dupuytren, inquiet

-         Pas que je le sache. Mais, rappelez-moi plus tard, Monsieur le Consul, c’est lui qui devra faire le rapport de disparition, fit l'Ambassadeur pour échapper à toutes questions éventuelles.

-         Pas la peine de le déranger, M. l’Ambassadeur, nous sommes persuadés que, déprimé, Pajol a commis une imprudence et c’est ce que notre Ministre de la Justice a du préciser à la DREE. (Direction Relations Extérieures). Nous comptons donc sur vous pour en persuader aussi les médias qui vont vite rappliquer.

Le Gendarme de permanence, bon marin, réalisa vite que l’ambassade allait encore conclure à un suicide.

Après de nombreuses défenestrations à Paris et à Taipei, cela faisait beaucoup trop de veuves pour être bien naturel !

A peine le téléphone sécurisé raccroché, de nombreuses lumières rouges se mirent à clignoter signalant plusieurs appels de Paris dont un, qui lui rappela la visite charmante de Véro, une jolie journaliste du Nouvel Obs.

Le gendarme, en chemisette bleue impeccablement repassée, se décida finalement à lui répondre, en priorité, se doutant des questions qu’elle allait lui poser.

- Non, Madame Robert, l’Ambassade ne peut répondre qu’aux membres de la famille, dut-il déclarer à la journaliste qui venait d’apprendre que la SEB faisait déjà courir le bruit du suicide de Pajol et d’un soi disant aveu sur son livre de bord.

Tout en répondant, le gendarme réalisa d’un coup, sans pouvoir s’exprimer publiquement, l’horreur de la situation et le piège dans lequel Pajol était tombé en mer. Là, où il se croyait invincible, maîtrisant sans peine ses winchs hydrauliques et ses parcours informatisés.

Avec son PC portable qui le suivait partout, il ne tenait plus depuis longtemps, de livre de bord papier. Y compris, pour tracer ses routes qui l’avaient mené de la mer de Chine aux Needles face à Limington, en passant par l’Océan indien.

Le tout, était en mémoire dans ses disques durs et « pas sur du papier qui s’envolait et assassinait nos arbres, dont l’ombre nous manque trop à Shargai », disait-il.

La situation était devenue critique. Et Sultan demeurait introuvable. Seul, lui, pouvait pourtant entreprendre des recherches fiables.

Alors, comme il ne répondait pas, Steve décida de tout plaquer, de se mettre en chasse et de veiller à ce que personne ne retrouve jamais son ex-ami qu’il valait mieux maintenant, croiser mort que vivant !

Le Nouvel Obs, bien contrôlé, n’allait finalement rien dire, mais Steve savait que dans la presse du soir un entrefilet allait raconter en détail le suicide de Pajol et sa déclaration désespérée, découverte sur son livre de bord, pour arranger tout le monde.

Steve réalisa alors, l’ampleur de l’affaire dans laquelle il sentait qu’il allait plonger, lui aussi, sans avoir guère de chance de faire le poids s'il ne collaborait pas.

Dans cette situation où l’ombre de la haute finance planait, il pouvait être broyé, lui aussi, à tout instant. Il sentait que de terribles moyens seraient utilisés pour étouffer les sombres dérives qui ne devaient jamais être révélés.

Il se devait lui aussi d’étouffer cette affaire.

Mais, il rageait de ne pas pouvoir extirper de ces falaises arides la moindre information. Des falaises du nord de Khassab que rien, ni personne ne semblaient être capable de remonter.

 

Au même instant, ce fut le chauffeur de Eric, Akil, de se faire du souci. Parti à sa recherche, il tournait autour de l’épave du 4X4. Il venait de la brûler pour que personne ne trouve de trace.

Il avait un sombre pressentiment. Mais, il ne vit pas fondre sur lui, le Pakistanais enturbanné qui, d’un coup savant, lui trancha la gorge avant de disparaître, une fois le crime commis, dans un zodiac noir et semi-rigide.

Il prit, bien vite, la route des îles de Bassora à quelques encablures de Ormuz.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 2

Arcachon : La menace

 

 

Arcachon, 10 H 00 – 10.11.01

 

Pendant toute la durée de l’entretien, les deux hommes s’étaient tenus côte à côte, sur le canapé du salon, détendus et affables, posant de temps à autre sur leur hôtesse, leur regard de loup.

Diane Pajol ne comprenait pas ce que ces hommes lui voulaient et elle souhaitait qu’ils s’en aillent. Mais elle était trop bien élevée pour exprimer une opinion aussi tranchée.

Quand ils avaient sonné à la porte de la villa, ils s’étaient présentés comme des amis de son mari. Elle avait demandé avec soulagement :

-         On l’a retrouvé ?

-         Pouvons-nous entrer ? avait demandé poliment , le plus petit qui avait dit s’appeler Chartier.

Ils étaient habillés avec le même soin. Ils étaient bronzés comme des gens qui vivent en plein air. « Des marins » avait-elle pensé.

Elle les avait laissés entrer, bien sûr, car Diane Pajol n’avait pas été préparée à refuser sa porte à des gens si bien habillés. Elle les avait précédés jusqu’au salon, les avait invités à s’asseoir et leur avait proposé des rafraîchissements qu’ils avaient refusés.

Elle avait avancé un cendrier quand ils avaient sorti leurs cigarettes. Puis, elle avait croisé pudiquement sous son fauteuil, ses jambes magnifiques qui ne manquaient jamais d’attirer le regard des hommes. Elle avait tiré sa jupe sur ses genoux et reposé ses mains sur son giron.

Elle avait attendu qu’ils parlent en se demandant à quel moment elle ne pourrait plus retenir le hurlement de terreur qui lui nouait le ventre.

-         Vous êtes des amis de Eric ? avait-elle trouvé la force de demander.

-                En effet, avait répondu Chartier, en souriant. Nous sommes en affaires.

-         Vous le connaissiez depuis longtemps ? demanda-t-elle encore, sidérée de s’entendre parler de son mari à l’imparfait, comme s’il était déjà mort.

-         Depuis quelques mois. Savez-vous où nous pouvons le trouver ?

Sidérée, elle l’avait dévisagé sans comprendre.

-         Vous ne savez pas ?… Vous ne savez pas ?…  Il a disparu !

-         Il a disparu ? avait répété l’autre homme avec une intonation qui marquait clairement son incrédulité.

-         Je viens de vous le dire.

-         Mais vous, vous savez sûrement où il se trouve.

-         Je ne sais pas. Je vous dis qu’il a disparu. On a retrouvé son bateau il y a trois jours, dérivant dans la mer d’Oman.

-         Il ne vous a pas appelé depuis ?

-         Non… Bien sûr que non… Je ne sais même pas s’il est mort ou vivant. La marine française et les autorités de la région le recherchent

Et, comme ils ne semblaient pas la croire, elle avait ajouté :

-         Je suis folle d’inquiétude.

Ils ne partageaient pas son angoisse. Ils étaient restés assis devant elle, avec le même air d’ennui poli, posé sur le visage. Parlant chacun à leur tour, posant toujours les mêmes questions auxquelles elle ne savait pas répondre.

« Non, son mari ne lui parlait pas de ses affaires… Non, il n’avait rien laissé pour personne... Non, il ne téléphonait pas à heures fixes… Non… Pas de lettres, pas de messages, pas de disquettes ».

Elle avait fini par trouver le courage de rompre l’entretien en prétendant qu’on l’attendait à la gendarmerie.

Elle les avait raccompagnés jusqu’à la porte et les avait regardés marcher vers leur voiture. Une grosse berline allemande qui l’avait bizarrement rassurée.

Au moment où elle rentrait dans la villa, elle avait entendu le bruit du moteur qui démarrait et les pneus crissés sur le gravier puis soudain, le hurlement de douleur poussé par Japy, son petit chien.

Elle avait couru et elle avait trouvé Chartier qui serrait le caniche à moitié mort entre ses bras.

-         Nous sommes désolés, avait-il dit en lui tendant la petite bête. Nous avons roulé dessus en démarrant. Il n’a rien de cassé mais, vous devriez faire attention.

Interloquée, elle s’était saisie du chien qui gémissait en tremblant de tous ses membres.

-         Un accident est si vite arrivé, avait-il ajouté d’un air menaçant en remontant dans la voiture. Ca aurait pu être un de vos enfants !

-         Ils sont bien à l’école Jules Verne ? avait lancé son acolyte qui était resté au volant.

Elle avait bégayé un « oui » à peine audible et elle avait regardé la berline sortir de son jardin. Elle était restée plantée au milieu de l’allée, cramponnée à son caniche qui se tortillait dans ses bras, incapable de bouger, comme paralysé.

Puis elle avait éclaté en sanglots et était rentrée dans la maison en courant.

C’est à ce moment là qu’elle avait pris la décision de faire appel à Florence Leroy.

 

* *

*

 

 

Florence mit une heure pour venir de Pessac à Arcachon. L’état dans lequel elle trouva Diane, l’inquiéta suffisamment pour qu’elle appelle le médecin de la famille. Il administra des calmants à la jeune femme et conseilla le repos.

Il ne semblait pas très inquiet. Le choc, consécutif à une mauvaise nouvelle, entraîne souvent ce type de réaction.

-         Ne la laissez pas seule, dit-il à Florence en refusant de se faire payer. Appelez-moi si elle a une poussée de fièvre.

Elle remonta s’asseoir au chevet de Diane qui s’était assoupie. Tout en lui caressant doucement la main, Florence se demandait pourquoi cette femme avait décidé de l’appeler alors qu’elles se détestaient cordialement depuis bientôt vingt ans.

Florence avait été le premier amour d’Eric (et probablement le seul, se disait-elle souvent). Ils s’étaient connus en seconde au lycée de la Réole et leurs relations avaient été immédiatement passionnées et sensuelles. Ils ne pouvaient pas se passer l’un de l’autre et s’aimaient sauvagement dès qu’ils étaient ensemble.

Il était prétentieux, hâbleur, macho mais aussi sensible, généreux et désopilant. Elle était exigeante, râleuse et raisonneuse mais savait se montrer tendre et terriblement sensuelle. Il avait la stature d’un deuxième ligne et elle était fine et dotée d’une insatiable vitalité amoureuse qui le troublait.

Quand elle avait décidé de monter à Paris pour faire des études de journalisme, il avait refusé de quitter Bordeaux. Il n’était pas question pour lui de vivre loin de sa mère, de ses amis, de son bateau, de son rugby. Elle était partie, convaincue qu’il ne pourrait pas se passer d’elle et qu’il la rejoindrait très vite.

Quand elle était revenue au pays cinq ans plus tard, il était marié à cette gourde. Et, en plus, il était banquier !

Elle avait failli tomber de son tabouret quand il lui avait appris la nouvelle au bar du « Français » où, en d’autres temps, ils avaient eu leurs habitudes.

-         Tu aurais pu m’attendre, avait-elle sifflé sans prêter attention à la jeune femme qui se tenait derrière lui.

-         Je m’appelle Diane Pajol, avait dit Diane, en lui tendant la main avec cette assurance inébranlable des filles de famille qui ont fait leurs études en Suisse.

Florence avait saisi cette main trop blanche couverte de bagues anciennes et lui avait broyé soigneusement les phalanges. Diane n’avait pas bronché. De ce jour, et bien qu’elles aient été appelées assez souvent à se rencontrer, elles s’étaient haïes cordialement.

Diane était tout ce que Florence détestait : belle blonde, lisse, toujours impeccablement habillée et coiffée, infiniment soucieuse du regard d’autrui, cultivée, maternelle et, probablement, désespérément fidèle mais faussement sensuelle. Elle coulait des jours paisibles, dans sa splendide villa de la ville d’hiver dont les jardins arborés descendaient doucement vers les rives du bassin d’Arcachon où, étaient amarrés les bateaux de la famille.

Le couple avait eu assez tardivement deux enfants ravissants. Florence en avait conçu un dépit assez vif car, elle avait longtemps prétendu que ce genre de poupée Barbie était obligatoirement stérile.

Florence était la caricature du genre de filles que Diane ne supportait pas. Elle s’habillait n’importe comment, trop sexy, fumait trop et n’hésitait jamais à dire tout ce qui lui passait par la tête, dans un langage peu châtié.

Indépendante depuis son adolescence, elle habitait un studio minuscule à Pessac dont les plus beaux garçons de la région gardaient un souvenir attendri.

Quand elle n’allait pas s’occuper de sa mère, elle passait la plupart de son temps à courir le monde pour dégotter le scoop qui la sortirait définitivement des insondables problèmes d’argent dans lesquels elle se débattait.

Eric se vantait volontiers de lui avoir prêter des sommes conséquentes qu’elle se promettait de ne jamais lui rendre.

Ces deux femmes avaient encore bien d’autres raisons de ne pas se supporter mais, pour l’heure, Diane dormait et Florence contemplait avec envie l’ovale pur de son visage de madone italienne.

Comment pouvait-on rester aussi belle à quarante ans passées ? « Ces beautés glacées, se dit-elle méchamment, ça s’effondre d’un seul coup. C’est comme Catherine Deneuve !».

Cette mauvaise et injuste pensée la mit de bonne humeur et c’est le visage d’une femme souriante que Diane découvrit quand elle ouvrit les yeux.

-         Florence, murmura-t-elle, c’est toi ?

-         Comme tu vois !

Elles restèrent ainsi un moment, face à face, dans une intimité qui les surprenait l’une et l’autre. Florence rompit le silence la première.

-         Pourquoi tu m’as fait venir ? demanda-t-elle, un peu trop sèchement.

-         Il n’y a que toi qui puisses m’aider, soupira Diane. J’ai tellement peur, si tu savais.

-         Peur de quoi ?

-         De tout. Deux hommes sont venus ce matin et ils m’ont menacéeComment ça ? Menacée ? Physiquement, tu veux dire ?

-         Non. Pas vraiment. Plutôt dans leur façon de parler. Ils m’ont harcelée de questions sur Eric… Mais je ne sais rien.

Sa voix trembla et elle se cacha le visage derrière ses mains.

-         Calme-toi, murmura Florence qui avait plutôt envie de la saisir aux épaules et de la secouer un bon coup. Raconte-moi ce qui s’est exactement passé… Depuis le début.

-         Ces deux hommes…

-         On s’en fiche de ces deux types. Qu’est-ce qui est arrivé à Eric ? Qu’est ce qu’il foutait sur un bateau, en pleine nuit, dans le détroit d’Ormuz. Tu le sais ?

-         Mais non.

-         Mais tu savais pourquoi il était là-bas ?

-         Il y va souvent…

-         Oui, mais cette fois là. Précisément. Il y était pourquoi ?

-         Eric ne donne jamais de détails sur ses affaires. Il me téléphone presque tous les jours mais on ne parle pas de ça

-         Vous parlez de quoi ?

-         Je lui donne des nouvelles des enfants, de la maison.

-         Tu l’as eu quand, la dernière fois.

-         Le jour où il a disparu… Dans la soirée…

-         Il ne t’a rien dit de particulier ?

-         Non

-         Il était comment ?

-         Comme d’habitude. Charmant… Drôle… Affectueux.

Florence pensa que si elle continuait à patauger dans cette mélasse conjugale, elle n’allait pas tarder à vomir. Elle se leva pour masquer son irritation et alla se camper devant la fenêtre.

-         Et les flics, ils t’ont dit quoi ?

-         Rien. Ils ne m’ont rien dit de précis

-         Arrête de répéter que tu ne sais rien  Tu sais fatalement quelque chose !

Florence s’appliqua à respirer par le nez. Elle devait se contrôler sinon elle allait exploser.

-         Ne crie pas, protesta Diane. Personne ne me dit rien. Ni les gendarmes, ni la Préfecture, ni le Quai d’Orsay. Ils sont tous très gentils mais il me traite comme une débile mentale.

-         Ils t’ont bien expliqué ce qui s’est passé ?

-         Ils m’ont simplement dit qu’ils avaient retrouvé le catamaran échoué sur une plage.

-         Echoué ou coulé ?

-         Echoué, ils disent. Mais il n’y a pas de plage là-bas !  Il était en état de fonctionner. Simplement, il n’y avait plus personne à bord. Et ils n’ont relevé aucune trace de lutte ou d’un accident quelconque.

-         Et Eric ? Il est tombé par-dessus bord ?

-         Les garde-côtes ne croient pas à cette hypothèse. Ils n’ont trouvé aucun document à bord. Comme si Eric avait abandonné délibérément le bateau à la dérive et avait quitté le bord avec toutes ses affaires.

-         Comment ? A pied ?

-         Non, je n’en sais rien, sur un autre bateau probablement. En fait, ils craignent qu’il ait été enlevé.

-         Enlevé par qui ?

-         La région est infestée de pirates.

-         Tu y crois ?

La question déconcerta Diane. Le monde venait de lui tomber sur la tête et elle ne réussissait pas à mesurer ce qui était en train de lui arriver.

Elle n’avait jamais eu à faire face à des situations de cette nature. Il y avait toujours eu un homme, son père d’abord puis son mari, pour prendre les décisions importantes à sa place.

Elle était incapable d’émettre une opinion sur l’enlèvement de son mari. Si les autorités disaient qu’il avait été enlevé par des pirates, elle le croyait.

Florence comprit qu’elle ne tirerait rien d’utile de son interlocutrice et décida d’aller fouiller dans les affaires de Eric. Il devait bien avoir laisser des indices qui lui permettraient de commencer ses recherches.

-         Tu permets que je monte dans le bureau de Eric ? demanda-t-elle. Je voudrais regarder ces notes.

-         Tu veux que je t’accompagne ? proposa Diane.

-         Non. Repose-toi. Où sont les enfants ?

-         Chez mes parents. Ils vont les garder quelques jours. Je leur ai prêté Sue pour qu’ils ne soient pas débordés.

Sue était une jeune malaise que Diane avait eu à son service quand Eric dirigeait la succursale de la banque à Manille. Ils l’avaient ramenée en France lorsqu’ils étaient rentrés. Diane se félicitait souvent d’avoir donné sa chance à une jeune fille courageuse et méritante.

Florence, chaque fois qu’elle en avait l’occasion, persécutait Eric en l’accusant de lui avoir offert une esclave bon marché. Ce n’était qu’un de leurs sujets de dissensions, parmi de nombreux autres larvés.

En entrant dans le bureau de Eric, Florence mesura l’incroyable différence de caractère qui existait entre son ami et sa femme.

Autant, la partie d’habitation où régnait Diane était la quintessence de tout ce qu’on peut admirer dans les revues de décoration, une débauche de couleurs sophistiquées, un entassement de meubles précieux, d’objets et de bibelots inutiles, le tout baignant dans une ambiance de bonbonnière sirupeuse.

Autant le grenier, que s’était aménagé Eric, était d’une rigueur spartiate. Immense, quasiment vide, il était clos par un mur de verre. Quand on était debout dans la pièce, on dominait le bassin d’Arcachon. Quand on s’asseyait à la table d’architecte qui lui servait de bureau, on ne voyait plus que l’immensité du ciel, comme si on était sur la passerelle d’un transatlantique.

Si la pièce était austère, le bureau de Eric, lui, était recouvert d’un bordel décourageant. Journaux et magazines en toutes langues, ouverts sur des articles surlignés de coups de stabylo rageurs, dossiers obèses, fax et emails froissés,  notes griffonnées et abandonnées, là où le hasard les avait posées.

Florence, un peu découragée par ce désordre, s’installa dans le fauteuil de cuir moelleux, alluma les trois ordinateurs et se demanda par quoi elle allait commencer.

A une heure de l’après-midi, Diane lui monta un plateau de viande froide et de crudités, accompagnée d’une bouteille de Bordeaux et lui demanda si elle trouvait quelque chose.

-         Il me semble que je vois le tableau général, répondit Florence, mais ton mec a vraiment l’esprit compliqué.

A cinq heures quand elle apporta le thé et qu’elle reposa la même question, elle n’obtint qu’un grognement agacé.

A huit heures, pour le dîner qu’elle avait cru bon de préparer sur la terrasse, elle ne posa même pas la question. Florence avait l’air tellement furieux qu’elle préféra redescendre dîner seule.

Il était six heures du matin quand Florence abandonna enfin son fauteuil et descendit dans le jardin. Elle était brisée de fatigue, les reins et les épaules noués et la nuque martyrisée comme si on lui enfonçait jusqu’aux lombes, la lame d’une épée chauffée à blanc.

Pour échapper à la douleur, elle s’étira aussi loin que ses articulations pouvaient le supporter.

C’était l’heure miraculeuse où le soleil allait apparaître, ce moment particulier où les plantes, les insectes et les oiseaux s’immobilisent et, où un silence de début du monde s’abat sur la terre. L’air était d’une fraîcheur délicieuse et la journée s’annonçait radieuse.

D’un coup, Florence se déshabilla totalement et, une fois nue, traversa la pelouse en courant pour aller se jeter dans la piscine.

De la fenêtre de sa chambre, Diane regardait la jeune femme qui accumulait les longueurs de bassins avec la fougue d’une championne olympique. Elle avait toujours été jalouse de l’incroyable énergie dont savait faire preuve cette fille si menue.

« Et je n’ai que des biscottes à lui offrir pour le petit déjeuner », pensa-t-elle avec une appréhension qui la fit sourire

-         Je peux te faire une omelette si tu y tiens, dit Diane, un peu pincée.

-         Mais non, je rigole ! grogna Florence qui mourrait de faim bien qu’elle ait déjà rétamé un plein paquet de choco BN.

-         Tu as trouvé quelque chose ? finit par demander Diane.

-         Ecoute, ce que je vais te dire n’est pas agréable à entendre mais, il vaut mieux que ce soit moi qui te l’apprenne. Eric est dans la merde !

-         Comment ça ?

-         Je ne sais pas exactement. Il a l’air fauché et au bout du rouleau. Il t’en a parlé ?

-         Non. On ne parle jamais de ça. L’argent, c’est son domaine.

-         Il a envoyé des mails à la terre entière. Je ne connais pas la plupart des gens et les sociétés auxquelles il s’est adressé mais, en gros, soit, il leur demande de payer leurs factures, soit il les menace. Ce n’est pas clair mais, c’est lié à des promesses qu’on lui aurait faites et qui n’ont pas été tenues. Est-ce qu’il t’a expliqué ce qui s’est passé exactement quand il a quitté ses fonctions, à la banque ?

-         Tu le sais bien ! Il a monté sa boîte. Tu étais à la fête pour l’inauguration. Tu te rappelles comme il était heureux d’être libéré de toutes les corvées de sa fonction. La banque lui offrait la chance d’être enfin son maître. C’était une opportunité qu’il ne pouvait pas refuser !

-         C’est ce qu’il a prétendu mais, ce n’était pas plutôt un licenciement déguisé ?

-         Comment peux-tu dire une chose pareille ? s’indigna Diane. Il a toujours été adoré à la banque. Il a pratiquement monté tous les échelons. Il était au niveau de la direction générale. Il ne pouvait pas grimper plus haut. C’est parce qu’ils ne pouvaient pas lui assurer la promotion qu’il méritait que les patrons de la banque l’ont aidé à monter sa propre boîte.

-         A lire tout ce fatras, j’ai plutôt l’impression qu’ils l’ont aidé à monter dans l’arbre où ils avaient accroché la corde pour le pendre.

-         Tu es folle ! Je t’interdis de dire des choses pareilles. Ce sont des calomnies !

-         Peut-être !

Florence regarda tristement la biscotte que son hôtesse beurrait avec délicatesse et décida de se tirer de là et de foncer au Routiers de la route de Mimizan pour se payer le casse-dalle du siècle.

-         Ecoute, dit-elle avec détermination. En consultant les relevés de cartes de crédit de Eric, j’ai reconstitué son itinéraire depuis le jour où il est parti d’ici, jusqu’à la veille de sa disparition. J’ai noté le nom des gens avec qui il avait rendez-vous. Il est allé d’abord à Paris, puis à Londres, à Taïwan et à Dubaï. J’ai besoin de trouver des contacts. Dans les noms qui reviennent très souvent, il y a ces deux-là : Steve Ho et le prince Sultan.

-         Ce sont des amis de Eric. Des gens très influents. Ils venaient souvent à la maison.

-         Il y aussi le nom d’une fille : Movannah. Tu la connais ?

-         C’est une ancienne collaboratrice que Daniel apprécie beaucoup. Elle occupe un poste important à Londres depuis quelques années et, ils échangent souvent des informations.

-         C’est sa maîtresse ?

Diane rougit et resta un moment silencieuse.

-         Si tu as voulu me blesser, reprend-elle d’une voix douce, tu as réussi. Si tu voulais être salope, telle que je te connais, tu peux faire beaucoup mieux.

-         Touché ! dit Florence en riant. Si j’étais capable de m’excuser, je le ferais.

Diane sourit à son tour et attaqua la biscotte qu’elle n’avait pas proposée à Florence.

-         Quand tu rencontreras Movannah, d’abord, embrasse-la pour moi et, ensuite, tu comprendras que ta question était très sotte. Cela dit, ajouta-t-elle, je préfère te prévenir qu’en fouillant dans la vie de Eric, tu vas sans doute découvrir des aspects de sa vie qui ne ressemblent pas à l’image qu’il aime à donner dans la région. Nous avons longtemps vécu dans des pays où les règles ne sont pas exactement les mêmes qu’ici. Eric n’est pas un petit saint et au cours de ses voyages, il doit avoir eu de nombreuses aventures.

-         Je sais.

-         Non, je ne crois pas que tu saches.

-         A ce point là ?… Et tu ne disais rien ?

-         Je ne crois pas que tu puisses comprendre. C’est un autre monde… Pour survivre, il faut s’adapter. Eric est très actif et il a un trop fort tempérament pour moi, qui suis souvent seule avec Sue.

-         Je ne te savais pas aussi compréhensive.

-         Il y a encore beaucoup de choses que tu ne sais pas et je ne m’en plains pas, Movannah a été très bien et même un peu plus avec moi…tu comprends… ?

 

Les deux femmes s’affrontèrent soudain du regard. De quoi parlaient-elles ainsi, les yeux dans les yeux ?

Parlaient-elles de la même chose ? Flo se rendait-elle compte que Eric manquait surtout de tendresse et de passion. ? Que cette nouille, qui, peut-être gouine sur les bords, ne savait probablement même pas lui faire l’amour ! Lui, qui a fait le tour du Tantra pour elle, il doit le pratiquer ailleurs. Il n’aurait jamais du se passer de moi, se dit Flo troublée  et je ne vais quand même pas répondre à ses avances de tordue.

C’est Florence qui, gênée, rompit la première. Elle se leva brusquement en disant :

-         « J’y vais, je t’appelle.» et elle s’en alla.

Diane ne bougea pas. Elle cria simplement :

-         « Ramène-le nous !… S’il te plaît !… »

Florence ne se retourna pas. Elle agita la main dans un vague geste d’adieu et disparut derrière la haie de troènes.

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 3

Le Conseil de Nacre

 

 

Paris Bd Haussmann -14H00 – le 10.11.01

 

Les grandes banques françaises sont regroupées sur un petit hectare dans le centre de Paris, entre l’Opéra Garnier et le carrefour Richelieu Drouot.

Bien que d’origine récente, la Société Européenne de Banque (SEB) n’échappait pas à la règle et les sept étages de verre et d’acier de son siège social grimpaient vers le ciel entre les façades bouffies des immeubles haussmanniens de ces grands concurrents.

De tous les bureaux somptueusement aménagés où s’activaient les dirigeants de l’entreprise et leurs collaborateurs dévoués, celui du PDG, Geoffroy Nacre, frisait la mégalomanie.

On aurait pu y mettre en cale sèche un petit sous-marin et la table de réunion qui occupait la moitié de la pièce était à la limite du grotesque. Dans la maison, on appelait ce meuble : « le plateau » car il avait été racheté à une chaîne de télévision commerciale qui l’avait fait construire pour une émission n’ayant jamais vu le jour. Pour l’heure, les membres du comité de direction de l’Européenne de Banque étaient assis autour de ce monstre, à la place que leur avait désignée une tacite hiérarchie. Ils attendaient sans impatience que leur patron veuille bien cesser d’admirer ses ongles, si parfaitement manucurés.

Tout le monde dans la maison savait que lorsque Nacre contemplait ses ongles, quelqu’un n’allait pas tarder à en prendre plein la gueule. Les personnes présentes espéraient que la foudre allait tomber sur quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes, et guettaient le premier signe de l’orage imminent.

Nacre soupira et leva enfin les yeux. Il laissa courir son regard sur chacun des visages qui l’entouraient.

Le comité de direction était composé de quatorze membres : douze hommes et deux femmes. Nacre nota que les femmes n’étaient pas venues. Jugeant que les questions qui allaient être abordées risquaient de porter une ombre sur leur carrière, elles avaient préféré organiser un de ces rendez-vous qu’il est impossible de décommander. « Elles sont malignes, ces filles, pensa Nacre avec tendresse. Il est grand temps que je m’en débarrasse ».

Impassibles, ces collaborateurs le fixaient avec ce respect teinté d’un vague ennui qui est l’attitude exigée par quiconque veut faire carrière dans l’entourage des grands.

-         Pour la millième fois, Nacre se demanda par quelle aberration il avait concentré autant de pouvoirs dans les mains d’une telle bande d’abrutis. Trop de grosses têtes, trop de descendants de familles influentes, trop de diplômés. « Un énarque, ça va ! trois énarques, bonjour les dégâts ! » restait une des blagues favorites du Président. Il n’était pas là pour rigoler et il se tourna vers son vice-président, Henri de Depuytren, qui siégeait à sa droite.

-         Henri, soupira Nacre, je continue à ne pas vouloir le croire mais je vais le répéter à haute et intelligible voix pour être bien sûr que je ne suis pas en train de cauchemarder. Donc, vous êtes en train de m’expliquer qu’un de nos anciens collaborateurs dont j’ai oublié le nom…

-         Eric Pajol, monsieur le Président, chuchota le benjamin de l’assemblée qui croyait bien faire.

-         Un collaborateur dont je ne VEUX pas me rappeler le nom, grinça Nacre, s’est échoué à la barre d’un luxueux catamaran sur les rives inhospitalières de la principauté d’Oman. Je note au passage que le catamaran en question appartient au Sultan de Shardaï, qui est comme chacun le sait ici un de nos plus farouches concurrents… Et, j’ajouterai : une belle saloperie humaine…  commentaire personnel que vous aurez la gentillesse d’effacer sur la bande (l’usage exigeait que les débats du Comité de Direction soient enregistrés) Donc, ce piètre marin, non seulement se vautre, mais en plus, disparaît sans laisser de traces. Et, vous m’apprenez que ce garçon traîne dans ces bagages un certain nombre d’informations qu’il a volées à notre société. Le fait que certaines de ces informations soient classées « Secret Défense » par les dirigeants politiques de ce pays, qu’ils soient de droite ou de gauche, ne semble pas vous émouvoir. Moi, ça me dérange ! ! ! Ca me contrarie ! ! !… Ca me fait CARREMENT CHIER ! ! ! pour ceux qui n’auraient pas suivi la conversation.

Il avait hurlé les derniers mots et les os de sa mâchoire ordinairement dissimulés sous ses joues bronzées, avaient soudain fait saillie, donnant à sa physionomie une expression de férocité implacable.

-         Henri, je t’écoute.

Le vice-président sourit aimablement, croisa ses mains longues et fines devant lui et marqua une pause comme s’il cherchait ses mots. C’était un vieillard magnifique, au visage creusé de rides et à la calvitie soignée. Il se tenait très droit et toute son attitude exprimait la noblesse de caractère et la rigueur morale.

Nacre l’avait nommé à ce poste car il estimait que cet homme était le plus fourbe et le plus dénué de scrupules qu’il ait jamais rencontré.

Dupuytren souleva une main hésitante et commença d’une voix douce :

-         Président, je crois que vous avez résumé la situation et cerné le nœud de notre problème avec ce sens du raccourci que nous vous envions. Cela dit, je tiens à dire tout de suite que je suis le seul responsable de cette affaire et que j’entends en assumer toutes les conséquences.

Quand Dupuytren commençait comme ça, Nacre savait que quelqu’un allait se faire exécuter en beauté dans les minutes suivantes. Il se demanda avec curiosité qui allait être le malheureux élu.

-         Un rapide retour en arrière s’impose. Il y une dizaine d’années, alors que nous n’avions pas encore pris dans cette région, les positions qui sont les nôtres aujourd’hui, nous avons racheté une société financière Taïwanaise dont nous avons confié la direction à un de nos jeunes collaborateurs, Eric Pajol. Il s’agissait d’un investissement mineur sur un marché très étroit et nous avons laissé notre jeune ami développer son affaire comme il l’entendait. Les premiers résultats étaient très encourageants. Nous avons décidé avec Bréhal qui dirigeait déjà à cette époque et avec le succès qu’on sait, notre département asiatique de lui laisser toute latitude. Et c’est ainsi que cette petite société s’est développée très rapidement et qu’elle a servi de base à l’implantation de notre succursale là-bas. Bréhal connaît beaucoup mieux les détails de cette affaire que moi. Louis ?… Si tu veux bien…

« Ah non ! protesta Nacre dans son for intérieur. Pas Louis Bréhal. C’est le seul qui soit compétent dans les affaires bancaires. Si on le débarque, il ne restera dans ce comité que des mondains et des politiques. Je n’aurais plus un seul technicien capable de nous expliquer le B.A. Ba du métier. »

Il savait pertinemment que s’il ne sacrifiait pas Bréhaln il lui faudrait exécuter Dupuytren. Opération qu’il n’était pas sûr d’être capable de mener à bien.

Exit Bréhal !

A ce moment de la réunion, Louis Bréhal ignorait totalement que son sort venait d’être scellé. Il croyait tout au contraire qu’il allait pouvoir briller en public, pour son plus grand plaisir. Agé d’une soixantaine d’années, rubicond et potelé, il rayonnait de bienveillance et de chaleur humaine. Il prit la parole avec gourmandise :

 

-         Le coup de génie de Pajol, commença-t-il, c’est d’avoir compris avant tout le monde que les réserves financières de Taïwan étaient considérables. A l’époque, On n’avait les yeux tournés sur Hong-Kong et personne ne faisait attention à ce petit pays qui semblait être condamné à se faire avaler par son voisin Chinois. Pajol a découvert ce pactole et a commencé à l’exploiter avec beaucoup d’intelligence. Il a ouvert de nouveaux marchés pour nos produits de haute technologie et les échanges se sont considérablement accrus entre les deux pays pour notre plus grand profit. L’affaire a changé de nature et de dimensions quand Pajol a convaincu la marine taïwanaise d’acheter à nos chantiers en Bretagne, une douzaine de frégates. Le marché était colossal et il a suscité bien des convoitises. Il a fallu régler des commissions très lourdes aussi bien sur place qu’en France. Tous les services d’état qui pouvaient bloquer la négociation dans les deux pays, toutes les entreprises concernées et tous les intermédiaires influents ont été rémunérés. Vous vous souvenez qu’à l’époque, les règles dans ce domaine n’étaient pas aussi strictes que maintenant. Et, il régnait une telle euphorie ! Pensez que nous étions les banquiers des deux parties. D’un côté, l’état Taïwanais qui payait quasiment à la commande et, les plus grosses entreprises françaises de l’autre Les sources de profit étaient si nombreuses que nous ne savions plus où donner de la tête.

 

-         Qui a touché ces fameuses commissions ? l’interrompit Nacre.

-         Tout le monde.

-         Comment ça, tout le monde ?

-         Quand je dis tout le monde, dit Dupuytren en regardant le plafond, c’est tout le monde.

-         Et ce Pajol qui a mené cette affaire, il avait connaissance des heureux élus ?

-         Ca ne se passait pas à son niveau, assura Bréhal.

-         Soyez certain, Président, ajouta Dupuytren, que nous avons, pour ces transactions marginales, respecter scrupuleusement toutes les procédures et, que nous ne sommes jamais sortis des limites de la plus stricte légalité.

-         Je n’irais pas jusque là, sourit Bréhal. Le pactole était si gigantesque et l’appétit des ayant droits si voraces, qu’il est possible que nous n’ayons pas toujours fait preuve de toutes les prudences souhaitables.

-         Je te remercie, Louis, toussota Dupuytren. Nous avons bien compris les grandes lignes. Nous regarderons, tout à l’heure, les documents de l’époque.

-         Quand tu veux, Henri. J’ai tout au coffre.

Bréhal souriait encore aux anges alors que la lame du couteau, adroitement maniée par Henri de Dupuytren, venait de lui couper la jugulaire ;

-                Merci, messieurs, dit Nacre en se levant, je ne vous félicite pas. Henry, tu me rejoins sur la terrasse.

 

La terrasse en question ouvrait sur les toits de Paris et le Sacré chœur. C’est là que Nacre tenait les réunions dont il espérait qu’elles échapperaient à tous les systèmes d’écoute.

-                Qu’est-ce qu’il sait exactement, ce petit connard ?

-                Tout, probablement. Les noms et les sommes.

-                Il a des preuves ?

-                Henri se tut et contempla les nuages qui filaient vers Saint-Cloud.

-                Henri, tu sais ce que tes conneries peuvent nous coûter ? Je repose ma question : a-t-il des preuves ?

-                Il peut avoir vu passer, à l’époque, des numéros de comptes au Luxembourg. S’il a les bordereaux et les contacts à la chambre de compensation, il peut trouver certains noms. Le plus délicat, c’est ce que l’Inspection de la Banque Centrale de Taiwan a pu trouver dans nos coffres. Leur dernière vérification inopinée nous as surpris, mais ils n’ont rien trouvé d’important. Il y a pourtant des documents qu’il ne faudrait pas montrer à Pajol qui seul, pourrait les expliquer à la police locale. Tu vois ce que je veux dire …

-                Henri, tu me le trouves, ce type… Et, je ne veux plus jamais en entendre parler !

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 4

Le dossier de Eric

 

 

Bordeaux - 11H00 – 11.11.01

 

Paul Colbert jouait bien nerveusement avec son verre à whisky. Il le faisait tourner trop vite pour aérer son breuvage favori, un Glenlivet hors d’âge. Il l’avait fait venir de chez Corney and Barrow, le meilleur Wine Bar de la City ä Londres. Il en avait déjà absorbé à deux reprises.

Il regardait nerveusement la pendule de marbre sur la cheminée qui marquait maintenant 11h00, l’heure de son rendez-vous. Le regard perdu vers la haute fenêtre qui dominait les allées Tourny, aux platanes déplumés, il n’arrivait pas à apprécier son pur malt qu’il dégustait souvent avant de déjeuner.

Il le faisait maintenant seul, depuis son départ de la SEB, pour une retraite ennuyeuse, coincé, sans enfants, dans son superbe ancien appartement de fonction. Une résidence huppée datant du premier Empire, avec son mobilier d’époque que la SEB avait ``oubliée´´ de récupérer.

Chapitre 32

Les rêves de Dang Li

 

 

Taipei Club de Jade - 7H00 – 9.12.06

 

Les bougies de cire rouge sang de bœuf brillaient encore au petit matin, éclairant à peine la grande chambre aux lourdes huisseries d'ébène constellées de motifs érotiques en ivoire. Du plafond noir lui aussi, brillaient comme des centaines de minuscules étoiles, les motifs ajourés du double plafond éclairé d'une lumière dorée.

 

A la tête du grand lit rond couvert de coussins rouges et dorés, un gigantesque miroir de bronze reflétait les draps défaits et le corps à moitié dénudé de Lin. Elle était à genoux, les mains bien enfouies dans le gros édredon de soie dorée et contemplaient le visage déjà épanoui de son amant qui se réveillait doucement. Elle se délectait de le voir feindre la surprise de se sentir déjà la où il s'était endormi il y avait quelques minutes  à peine quand la divine chinoise le faisait délirer dans le plus fous des tantras.

 

Depuis leur retrouvailles à Shargaï, elle s'était montrée insatiable à la fois soulagée de se sentir enfin protégée par la police de son pays et bien perdue sachant Eric mort et carbonisé sans avoir pu le voir une dernière fois le jour de l'opération Crash tristement avortée sans heureusement polluer atrocement la Mecque comme le voulait Sultan.

 

Dang Li oubliait bien vite ainsi les tensions qu'il avait du affronter en voyant son plan échouer au risque de compromettre la gestion des énormes réserves en devises de son pays. Il avait fallu aussi disculper Sultan et le faire passer en victime de cette horrible tentative d'attentat. C'est Steve Ho qui en avait fait les frais et les services de Dang s'étaient montrés d'une parfaite efficacité pour, documents à l'appui, lui faire supporter toute la responsabilité du détournement de l'avion Du Cheikh dont le pilote avait pu abattre Steve en pirate de l'ai avant de s'écraser dans le désert, disait la version officielle.

Le Khaleej Times avait titré" Un pirate de l'air chinois détourne l'Airbus de HH Cheikh Sultan durant son voyage aux Maldives" Plus loin on pouvait lire que des produits radioactifs confiés par le Pakistan pour être traités enterrés en Arabie Saoudite par les services du jeune Cheikh n'avaient heureusement pas été disséminés. On y ventait l'esprit de sacrifice des pilotes du Prince et de sa générosité vis-à-vis de l’Iran que tous les Émirats finançaient histoire d'avoir aussi la paix et la bombe atomique islamiste qu'ils considéraient comme la leur !

 

Pour une fois, le policier était à son tour à la merci de la belle chinoise qui avait pris le soin de lier ses à la tête du lit où deux rubans de cuir cramoisis pendaient pour maintenant l'immobiliser. Lin savait parfaitement contenir le renouveau du désir de Dang qui, avec délectation, laissait sa maîtresse prendre les initiatives les plus troublantes. Après avoir plongé longtemps son regard dans celui de son amant qui se pâmait de voir l'ondulation de ses seins nus apparaître dans l'ouverture du kimono de soie noire. Elle le dominait entièrement pour le soumettre à ses caprices de Geisha experte en art érotique du Tao Tantra, se laissant aller en arrière pour qu'il puisse la voir s'abandonner et le plier sous un angle inusuel. Sans qu'il ne la quitte elle réussit à plusieurs reprises à se visser sur lui pour lui offrir la spectacle de sa chevelure noir se mêlant aux  épaules dorées à moitié nues et à son dos qu'elle découvrit lentement juste avant qu'il ne puisse résister à la sourde envie de la posséder sans retenue en tirant sur ses liens qui le faisaient souffrir ou venir tant il était perdu et éperdument amoureux.

Ce n'est que bien plus tard que la jolie chinoise 0 peine recouverte de soie noire sur son corps brillant de sueur, lib2ra son amant repu. La puissance de sa position sociale et la fortune qu'il brassait en gérant à l'étranger une des plus grosse réserve financière mondiale lui donnait des besoins disproportionnés et seule Lin pouvait combler une libido délirante. Ses amis politiciens grisés par le pouvoir avaient également les mêmes tourments et les scandales liés à la vie amoureuse des ministres faisaient couramment les bonnes pages du "South Asia Morning Post" de Hong Kong.

 

- Dang chéri, tu me parais bien fatigué! Fit Lin en le recouvrant du drap de chantung, tout en clignant des yeux sur son ventre assagi.

- Les traditions de nos plus célèbres courtisanes du palais impérial de Pékin n'ont vraiment aucun secret pour toi ! répliqua Dang en recherchant son souffle tout en s'étirant.

- Tu sembles finalement plus apprécier mon savoir tantrique que mes talents en informatique !

- Ne croit pas cela ma belle Lin tes petits programmes me sont bien utiles et tes façons de faire m'ont bien inspiré et l'opération Crash nous aura été bien salutaire en nous faisant découvrir bien d'autres armes bien plus redoutables que les missiles les plus sophistiqués !

 

Lin le regarda déployer sa grande carcasse se déplier hors du lit et avec une agilité étonnante, aller se laisser tomber sur le tapis couvert d'un gros motif Yin Yang en entamant une bonne cinquantaine de pompe façon GI en frôlant le sol de son torse imberbe et nerveux. .

 

- Tu ferais mieux de garder tes forces pour me faire encore l'amour dans cette position que je ne pratique plus depuis bien longtemps, railla la belle chinoise qui mettait un point d'honneur à ne jamais se donner de manière conventionnelle…

- Au contraire c'est pour être encore plus endurant et de plus cela me fait réfléchir à des tas de jolis projets contre nos cousins du Mainland ! lui répliqua le policier tout en soufflant régulièrement à chaque flexion de ses bras couverts de tatouages dont l'un en forme de serpent semblait glisser jusqu'au poignet de son bras gauche au ras de sa montre, une Panthère en or 18 carats de chez Cartier qu'il semblait vouloir avaler comme si le cabochon de saphir le narguait.

 

 

- Tu me caches quelque chose encore ! fit Lin agacée…

 

Le policier se décida enfin à mettre fin à son exercice pendant que Lin comptait les cicatrices qui bariolaient son corps, se rappelant des tortures qu'il avait du endurer dans les geôles chinoises à époque de la révolution culturelle dans le Fu-Kien. Il en gardait une haine féroce et il avait promis sur la tombe de ses parents, des notables de Shangai qu'il les vengerait et qu'il participerait ‡ la libération de la Chine, dite populaire par tous les moyens.

L' expérience avortée du Crash de Pajol lui en avait donné les moyens.

 

- Pas vraiment rétorqua Dang en se recouvrant du Yukata noir marqué dans le dos du simple logo doré d'un célèbre Yakuza. Un kimono d’ été ancien que Lin lui avait fait venir directement de Kyoto et qui lui donnait une allure de Samouraï.

 

Il n était pas question que Lin puisse deviner ce qu' il avait longuement préparé avec les savants de la tribu Aka , ceux dont les traditions guerrières se perpétuaient dans la conception d'armes nouvelles aux pouvoirs de destruction massive ...

Ils avaient déjà conçu de nouvelles mémoires informatique produites dans le parc scientifique de Hsin Hsu en incluant secrètement physiquement un cheval te Troie terriblement vicieux capable de se déclencher à tout moment sur une simple instruction que Dang pouvait contrôler à distance .

Ce Park produit près du trois quart du marché mondial des puces mémoires. Dang jouissait à la pensée de pouvoir bloquer la plupart des nouveaux instruments contenant une puce de chez lui, partout dans le monde et d 'un simple clic

 

Ceci n était rien à coté de son plan machiavélique pour contrecarrer les projets de Pékin.

La transmutation génétique du virus H1N1 vers l homme avait réussi ! Le colonel Wang chercheur en biologie militaire en était mort !

Les premières expériences étaient concluantes, la Chine qui depuis toujours doit faire face à sa terrible grippe du poulet va devoir affronter une terrible épidémie qui attaquera la plupart de la population chinoise...

Le H1N1 se répand déjà comme une traînée de poudre en Europe. C'est un terrible coup de semonce lancé par ses guerriers Aka !

Bientôt ce sera la version humaine que les bernaches transporteront dans leurs viscères...

Et à la veille des jeux olympiques elles se poseront à Pékin comme un vol de gerfauts funestes transportant dans leurs soutes les plus terribles bombes que l homme ait jamais inventées ..

Ce sera probablement la fin de la Chine ... qui ne s en réveillera pas et que le monde entier mettra à l index en abandonnant aux risques de fin du monde, toute la fine fleur du monde sportif pourtant le symbole de l amitié entre les peuples qui se diviseront alors et ne participeront plus jamais aux rêves de Coubertin !

Les marchés financiers exploseront d'un coup comme Pajol le voulait et il finira dans la mémoire de l humanité comme le plus grand criminel de tous les temps et le premier terroriste financier à vouloir faire éclater la bulle financière de l apocalypse...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

olpone l' abusé  : syn

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MORT D’UN BANQUIER

 

Repenti et terroriste financier.  Il  parlait trop !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Thriller sur l’ apocalypse attendu des marchés financiers

De Joël Bucher