Alain Gomez
Alain Gomez.: intouchable en ancien de la DGSE ? Le roi de la rétro com.. en tous cas !
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Presse et liens Affaire a Gomez dans Le Parisien Alain Gomez mis en examen . Le FigaroNouvelles accusations contre A Gomez Le Monde
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Roger Fauroux le surnommait " l'éboueur". On le connaissait aussi comme le "bel Alain" ou le "Bigeard de la supergestion". Connu aussi pour ses amours avec E Guigou et sa protection auprès de E Joly et Laurence Vichnievsky amoureuse dit on aussi du bel Alain. Alain Gomez, patron de Thomson, de 1982 à 1996, a toujours agi comme s'il s'engageait dans un parcours du combattant. L'homme est un adepte des opérations commandos. Inspecteur des finances chevénementiste, officier parachutiste, figurant, un temps, parmi les sympathisants de l'OAS, c'est ce premier attachement qui le conduit à rallier le groupe Patrie et Progrès, qui tente d'associer le nationalisme et la gauche, et qui sera l'un des creusets du Ceres (Centre d'études, de recherches et d'éducation socialistes) de Jean-Pierre Chevènement. Depuis, il a su slalomer entre les récifs de la politique, des affaires d'armes et celles de l'Etat jusqu'à son éviction de Thomson, le 21 février 1996, par Alain Juppé. Mais après le réglement des commissions auprès de Balladure et juste avant Sawari. Il finira, en 2001, par être rattrapé par la justice. Lorsqu'il débarque, en 1982, au siège de Thomson fraîchement nationalisé par la gauche, M. Gomez s'adapte vite. Il est l'un des rares patrons de gauche disponible. Technologiquement et financièrement, Thomson a alors perdu pied.
Il dit à propos de Willaim Lee "Ou on le paie ou on le flingue" Puis en parlant de la gauche caviar et de Balladur :" J ai beurré les deux côtés de la tartine" en oubliant le jambon... Un morceau pourtant bien séduisant qui lui revaudra bien cela... A la tête d'un groupe spécialisé dans l'armement, il y cultive son goût pour les opérations secrètes. Il sait, néanmoins, louvoyer pour ne pas couler, notamment entre les eaux mitterrandiennes et celles des équipes de Charles Pasqua. Il recrute même Marchiani qui émargera chez Thomson. Il ne dédaigne jamais s'investir dans la gestion des intermédiaires comme il le fit pendant des années, avec Samir Traboulsi, puis avec William Lee. Il ditigeait jusqu' en Novembre 2002 la société d outillage Facom qui fait fabriquer à....Taiwan... http://www.facom.com/anglais/default_g4.asp En 2001 : |
L ’ ancien PDG de Thomson-CSF (rebaptisé Thales) Alain Gomez a été mis en examen dans une affaire de tentative de déstabilisation du groupe Lagardère et d une tentative d ’ extorsion de fonds.
L ’ ancien patron de Thomson de 1982 à 1996 a été laissé libre sous contrôle judiciaire mais doit payer une caution de 2 millions de francs. ¨
En 2002 il est poursuivi par la Justice de Taiwan qui le soupconne d être impliqué dans la mort d' un des ses officiers.
Dautres morts sont suspectes comme son ancien Directeur de Tokyo. son ancien Directeur de Taipei, et le Gendarme à qui il vait dit
-Je sais que cest vous qui me mettrez en prison... Pour une fois M Gomez s'était trompé.
Entendu les 26 et 28 novembre, l'avocat William Lee a confirmé devant le juge Ripoll la version donnée par sa secrétaire, selon laquelle le patron français aurait mené l'opération de déstabilisation du groupe Lagardère et effectué personnellement au moins l'un des versements pour la financer.
Les auditions, mardi 26 et jeudi 28 novembre, de l'avocat américain William Lee, personnage central de l'affaire de la tentative de déstabilisation de Matra par Thomson, entre 1992 et 1997, ont permis à la justice de confirmer les accusations portées par sa secrétaire à l'encontre d'Alain Gomez, l'ex-patron de Thomson.
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Lors des deux dernières auditions, M. Lee a, cette fois-ci, fourni des informations précises sur le rôle qu'aurait joué M. Gomez, en particulier son implication personnelle lors de la remise de fonds, en argent liquide, destinés à rétribuer ses services. La manœuvre que lui avait confiée M. Gomez, qui a dirigé Thomson de 1982 à 1996, devait, selon lui, permettre de contraindre le groupe Matra à verser 22 millions d'euros en contrepartie de l'arrêt d'une campagne de petits actionnaires qui contestaient la fusion Matra-Hachette, en 1992.
Portant le contentieux, fin 1995, devant la justice pénale, ces actionnaires, sous la houlette de M. Lee, dénonçaient l'omission volontaire d'un contrat signé par Matra pour la fourniture d'armements et de missiles. Son absence dans le bilan de Matra avait, selon eux, faussé les conditions de l'échange de titres avec Hachette. Cette stratégie devait placer le groupe de Jean-Luc Lagardère sous une forte pression médiatique et judiciaire pour le fragiliser sur le marché asiatique où Thomson entendait régner en maître.
Le juge Ripoll a questionné William Lee sur les déclarations faites par sa secrétaire le 30 octobre. Celle-ci avait, alors, assuré que cette offensive avait été conduite au moyen de faux documents, établis grâce aux dirigeants de Thomson pour nourrir les procédures judiciaires et commerciales lancées contre Matra. Elle avait surtout affirmé avoir rencontré M. Gomez, en 1998, au mois de février, à l'Hôtel Nikko, à Paris (Le Monde du 23 novembre)."A ma grande surprise, avait-elle précisé, il s'agissait d'Alain Gomez lui-même (...). Il m'a donné rendez-vous immédiatement à l'entrée du RER en face du musée d'Orsay, j'y suis allée et je l'y ai vu, il avait un sac noir. (...) Quand nous nous sommes croisés, il m'a lancé le sac. Le sac contenait de l'argent, 1,5 million de francs. Lee m'a dit de garder cet argent chez moi et d'en mettre une partie sur son compte bancaire à la BNP."
Pour étayer ses dires, elle avait donné au juge les bordereaux de dépôt d'espèces attestant la remise des fonds et les relevés des comptes de M. et Mme Lee sur lesquels les enquêteurs ont retrouvé la trace de ces dépôts. Une seconde rencontre se serait déroulée, selon elle, place Vendôme, à Paris, sans remise d'argent.
M. Lee a confirmé le mode de financement de cette opération au moyen des fausses factures, réalisées, selon son assistante, grâce à la complicité de dirigeants de Thomson, dont l'ancien directeur des affaires juridiques de la société. Il a, de plus, validé la version des faits révélés par sa collaboratrice, précisant qu'il avait lui même fixé les conditions des rencontres en livrant à M. Gomez et sa secrétaire les éléments leur permettant de se reconnaître.
M. Lee a ajouté que l'argent remis, pour son compte, via son assistante, dans le RER, en février 1998, par M. Gomez l'avait été à titre "personnel et amical". Il s'agissait, a-t-il expliqué, d'une aide financière lui permettant de s'installer à Paris. Interrogé sur l'organisation des remises d'argent, il a tenu à compléter les informations fournies par sa secrétaire. Selon lui, les rencontres ne se déroulaient pas seulement dans les lieux décrits par celle qui fut son assistante pendant vingt ans et qui disposait de l'accès à ses comptes bancaires professionnels et personnels. Il rencontrait, également, personnellement M. Gomez dans des restaurants ou en voiture "en roulant".
Sa secrétaire avait également décrit comment, en juin 1993, M. Lee l'avait envoyée à Genève avec des consignes similaires pour récupérer "devant la banque UBS un sac en plastique qui contenait 350 000 dollars". Questionné sur cette mission qu'il aurait confiée à sa secrétaire, M. Lee en a confirmé le récit, mais il a tenu a ajouter que "les modalités de paiement avaient été fixées à la demande de Thomson".
De nouveau entendue par le juge, mercredi 27 novembre, la secrétaire de M. Lee a évoqué l'existence d'une autre remise de fonds, entre 1995 et 1998, à Genève. Un sac rempli de billets lui avait également été remis dans des conditions similaires par une inconnue installée au bar d'un hôtel.
M. Lee n'a, semble-t-il, pas expliqué pourquoi le groupe français d'armement tenait tant à effectuer ce paiement à Genève ni indiqué qui gérait ce qui pourrait s'apparenter, selon les enquêteurs, à une caisse noire de Thomson en Suisse. L'avocat américain, qui est apparu, lors des auditions, particulièrement affaibli, a précisé qu'il avait déclaré ces fonds en les déposant sur les comptes de sa société Triangle. Cette entité facturait les opérations menées contre Matra et recevait également les fonds versés par les dirigeants de Thomson pour les missions qu'il effectuait en Asie, notamment à Taïwan. Le juge pourrait être conduit à s'interroger sur l'origine des fonds que M. Gomez aurait transmis à M. Lee, en février 1998, alors qu'il n'était plus à la tête de Thomson depuis deux ans.
Ces nouvelles auditions ont également confirmé l'axe de défense adopté par M. Lee depuis les révélations de son assistante. S'il reconnaît une forme d'entente avec Thomson pour déstabiliser Matra, il ne s'agit pas pour autant d'une infraction et encore moins d'une tentative d'extorsion de fonds, affirment ses conseils. Dès lors, disent-ils, que les arguments juridiques avancés par les actionnaires minoritaires sont fondés, la menace d'une procédure judiciaire n'est pas constitutive d'un délit. Les comptes de Matra, lors de sa fusion avec Hachette, pouvaient légitimement être l'objet de doutes. Sollicités par Le Monde, les avocats de M. Lee, William Bourdon et Bernard Dartevelle, et celui de son assistante, Thibault de Montbrial, n'ont pas souhaité s'exprimer sur les déclarations de leurs clients. M. Gomez et son conseil se refusent, également, à tout commentaire. Le 11 juin 2001, le jour de sa mise en examen pour "complicité d'extorsion de fonds", l'ancien PDG de Thomson avait assuré qu'il n'était "jamais allé au bureau de M. Lee". Il avait ajouté à propos de la secrétaire de M. Lee : "Je ne connais pas physiquement cette personne, ni même de nom." Il avait contesté toute opération d'extorsion.
Soulignant qu'il avait simplement joué le rôle de conciliateur entre M. Lee et le groupe Matra, M. Gomez avait précisé que l'avocat américain était un consultant de Thomson qui lui rendait compte personnellement des actions qui lui étaient confiées, dont aucune, avait-il assuré, n'avaient de lien avec Matra. Il a enfin déclaré avoir rémunéré les prestations de M. Lee de manière confidentielle, pour des montants qu'il approuvait."Je sais, a-t-il déclaré, que Thomson avait commandé à Lee des études sur le nouveau paysage juridique des pays de l'Est. Ce travail commandé à Lee était une forme de rémunération que j'ai accepté de lui fournir en retour des services rendus à Taïwan et de son travail de prospection russe." M. Gomez devrait prochainement être convoqué par le juge.
Jacques Follorou
Onze ans de rivalités et de procédures
Le 30 décembre 1991, la chaîne de télévision La Cinq dépose son bilan. Pour échapper à la faillite, M. Lagardère fusionne Matra et Hachette le 30 décembre 1992.
En novembre 1992, Thomson, sous la houlette de son PDG Alain Gomez, signe un contrat de 15 milliards de francs - la vente de frégates à Taïwan. Thomson-CSF, la filiale de défense, pèse quatre fois plus lourd que sa concurrente Matra.
Le même mois, ces deux entreprises rivales s'associent lors de la vente par Dassault, à Taïwan, de cinquante Mirage, dont elles fournissent les missiles et l'électronique pour 60 milliards de francs. Mais chacune joue sa carte. Dès que Matra peut se défaire de la tutelle de Thomson, elle vend ses missiles par ses propres réseaux, à la grande colère de M. Gomez.
En juin 1993, un groupe d'actionnaires, mené par un avocat, William Lee, conteste devant le tribunal de commerce la fusion entre Matra et Hachette. Pour calculer la parité d'échange des titres, Matra aurait omis de prendre en compte le contrat des Mirage signé avec Taïwan. Les actionnaires contestataires ont été "recrutés" par petites annonces dans le Wall Street Journal et dans Les Echos. Ils sont déboutés, en 1994, en première instance, et début 1996, devant la cour d'appel.
Entre 1993 et 1997,des émissaires de M. Lee sollicitent Matra, pour mettre un terme aux procédures judiciaires, contre le versement d'une indemnité de 22 millions d'euros.
Le 23 février 1995, le journal Libération écrit que William Lee est un espion de la CIA chargé de déstabiliser Matra.
Le 13 décembre 1995, MM. Lagardère et Gomez évoquent ensemble l'affaire Lee. Le président de Thomson suggère à son interlocuteur de transiger avec M. Lee, ce que refuse son homologue de Matra.
Fin décembre 1995, dépôt de plainte contre le groupe Lagardère pour escroquerie à la privatisation lors de la fusion avec Hachette.
Janvier 1996, le Washington Post dénonce le "style désinvolte" de la presse française, qui accuse, à tort selon lui, l'avocat américain.
En novembre 1996, le groupe Lagardère, après avoir consulté les services de contre-espionnage français, abandonne la piste de la CIA et poursuit en retour M. Lee pour "tentative d'extorsion de fonds", et cite M. Gomez dans sa plainte.
En juin 2001, M. Gomez et deux proches collaborateurs sont mis en examen pour "complicité d'extorsion de fonds".
En novembre 2002, M. Lee et sa secrétaire affirment que M. Gomez est le commanditaire de l'opération de déstabilisation connue sous le nom de "Projet l'oiseau et couper les ailes de l'oiseau".
Au cours de son audition du 26 novembre, l'avocat américain William Lee ne s'est pas contenté d'aborder l'opération de déstabilisation menée contre Matra pour le compte de Thomson. Il a également évoqué le contexte sulfureux qui entourait les activités des groupes français d'armement à Taïwan, dont Thomson. Il a notamment assuré avoir été chargé d'enquêter, par Alain Gomez, alors patron de ce groupe, sur la mort d'un capitaine de frégate taïwanais, décédé dans des conditions suspectes, au début des années quatre-vingt-dix, pour des raisons, semble-t-il, liées au contrat des frégates signé en 1991, actuellement au centre d'une autre enquête conduite à Paris.
M. Lee a rapporté avoir noté la grande préoccupation de Thomson et de M. Gomez au sujet de cette disparition. Il a décrit au juge les conditions dans lesquelles des cadres du groupe ont quitté précipitamment Taïwan le lendemain de la mort du capitaine de frégate. Il a enfin fait état des rumeurs inquiétantes pour la sécurité des personnes, qui avaient cours à l'époque.
"Une mauvaise volonté évidente"
Dans une synthèse du 25 janvier 2002, les gendarmes chargés par le juge Ripoll de mener les investigations manifestent leur agacement face au manque de coopération de Thomson (rebaptisé Thales)."Il est à noter, disent-ils, que les documents originaux ne seront jamais retrouvés et que, pour certaines des copies présentées, il s'agit de montages évidents par ajout ou masque de certaines parties de page. Une mauvaise volonté évidente et persistante de la part du groupe Thomson est observée tout au long de cette enquête. (...) Par ailleurs, on peut s'interroger sur la présence [au siège de Thales] de cassettes audio et vidéo ainsi que des retranscriptions de conversations entre MM. Gomez et Lee", enregistrées à leur insu.